L'ASADEDH dénonce à nouveau la situation intenable dans les camps de Tindouf

L'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH) a dénoncé la « situation intenable » que vit la population sahraouie dans les camps de Tindouf, situés en Algérie.
L'ASADEDH a de nouveau fait entendre sa voix après avoir dénoncé le massacre perpétré le 9 avril dans la Daira d'Argub par une unité de l'armée algérienne qui a mitraillé sans discernement des civils sans défense, a déclaré l'association dans un communiqué officiel.
L'ASADEDH a indiqué que « cette attaque aveugle a fait deux morts et neuf blessés, dont trois dans un état très grave ».
Les Sahraouis qui vivent dans les camps de réfugiés situés sur le territoire algérien survivent dans une situation très compliquée et dénoncent les abus, la répression et la violence, parfois mortelle, exercés par les forces de sécurité et les autorités algériennes, comme l'ont dénoncé l'ASADEDH et d'autres institutions.
Le communiqué officiel de l'ASADEDH est reproduit ci-dessous :
Depuis l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH), nous dénonçons la situation intenable que vit notre population dans les camps de Tindouf, entre la répression exercée par les forces paramilitaires du Front Polisario et la persécution quotidienne dont elle est victime de la part de l'armée algérienne.
Par le biais de ce communiqué, nous voulons exprimer notre plus vive répulsion et indignation face au massacre perpétré hier, le 9 avril 2025, dans la Daira d'Argub, dans le camp de Dajla (à 150 km de Rabuni, capitale administrative du Polisario), par une unité de l'armée algérienne qui a mitraillé sans discernement des civils sans défense.
Cette attaque aveugle a fait deux morts et neuf blessés, dont trois dans un état très grave.
Jusqu'à présent, seul l'un des morts a pu être identifié, il s'agit de Sidahmed Bellali, habitant de la Daira d'Argub (camp de Dajla), décédé des suites de ses blessures.
Il convient de souligner que les habitants de cette Daira et des Daira voisines ont manifesté après cette grave action de l'armée algérienne et que la tension a été vive dans la région jusqu'à tard dans la nuit.
C'est pourquoi, depuis cette association, nous demandons une intervention urgente pour protéger notre population sans défense dans les camps de Tindouf.
De même, nous appelons toutes les organisations et les défenseurs des droits de l'homme à intervenir et à dénoncer les interventions répétées de l'armée algérienne contre des civils sans défense.