Élections au Maroc

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Les trois élections qui se tiendront le mercredi 8 septembre au Maroc sont extraordinaires car elles coïncident avec des élections législatives, régionales et locales. Les trois administrations représentent des intérêts très spécifiques pour les citoyens en raison des différentes attentes auxquelles elles doivent répondre. 

Le pouvoir local et régional revêt une importance considérable dans la vie quotidienne des Marocains, même si les décisions du roi Mohammed VI et de son entourage de pouvoir représenté par ses conseillers et les ministres de souveraineté (intérieur, défense, affaires étrangères et affaires religieuses) représentent les changements les plus profonds dans le processus de modernisation et de progrès entrepris par le monarque alaouite depuis son accession au trône. La relance des nouvelles infrastructures, la rénovation du secteur public, la création d'un nouveau modèle de développement qui évite les inégalités et l'unité nationale territoriale sont des mesures développées depuis octobre 2019, mais qui se sont heurtées de plein fouet à la crise créée début 2020 par la pandémie de coronavirus.

L'économie marocaine a été affectée par les graves dommages causés par le virus, notamment par une chute totale du tourisme, qui est l'une des principales sources de revenus. Les élections législatives revêtent une importance particulière à cette occasion en raison de l'incertitude créée dans les sondages quant à savoir si le parti islamiste modéré, Justice et Développement, sera en mesure de renouveler la confiance de la majorité de la population pour la troisième fois afin de continuer à présider le gouvernement avec la participation d'autres partis. 

Les sondages indiquent une certaine érosion du candidat islamiste et actuel premier ministre, Saad Eddine El Othmani, à qui l'on reproche les problèmes d'emploi causés par la crise du coronavirus et d'autres décisions qui n'ont pas bénéficié du soutien populaire. En outre, les changements apportés à la loi électorale ne sont pas susceptibles de profiter aux islamistes en principe. Le RAI, un parti de centre-droit dirigé par l'ancien ministre de l'agriculture Aziz Akhannouch, est l'alternative la plus forte et espère gagner le vote des mécontents. Au centre-gauche, le PAM dirigé par Abdellatif Ouahbi, chef de l'opposition, fait le pari de mener une alternative aux islamistes avec d'autres partis comme l'Istiqlal nationaliste dirigé par Nizar Baraka. 

Près de 18 millions d'électeurs se sont inscrits sur les listes électorales, soit deux millions de plus que lors des précédentes élections, ce qui témoigne d'un intérêt accru de la part des Marocains, qui ne se sont pas opposés à la présence de nombreuses institutions étrangères en tant qu'observateurs. Outre le COVID-19, ces élections seront marquées par les intérêts économiques, l'optimisme quant à la solution du conflit du Sahara, même si l'Algérie a rompu ses relations avec Rabat, et la nouvelle situation avec l'Espagne et Israël.

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