Biden se distancie de Trump et va au-delà d’Obama

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Il n’aura pas fallu longtemps au nouveau président américain Joe Biden pour déployer sa nouvelle stratégie au Moyen-Orient. « America is back », a clamé le nouveau locataire de la Maison Blanche. Une Amérique qui, pour l’instant, redessine les contours de sa politique internationale. On retiendra de ces premières semaines de présidence, une rupture avec l’administration Trump dans son appui logistique à la guerre sans fin que l’Arabie Saoudite mène au Yémen et qui a coûté la vie à 100 000 civils et causé le déplacement à 8 millions de personnes. L’équipe du nouveau président et à sa tête Kamala Harris opte pour un retour à la diplomatie.  « Cette guerre doit s’arrêter » a enchaîné Biden

« Nous mettons fin à toute aide américaine pour des opérations offensives dans la guerre contre le Yémen, incluant la vente d’armes », a-t-il précisé dans son allocution au U.S Department of State. Ainsi Biden ne rompt pas seulement avec l’administration Trump mais se distancie de la politique d’Obama. Car n’oublions pas que l’ancien président américain et Prix Nobel de la paix avait aidé Riyadh dans son offensive contre le Yémen. Aussi la politique de Biden se distingue de celle de son ancien colistier en acceptant bien plus de réfugiés aux Etats Unis. « Nous offrons des havres de paix à ceux qui fuient la violence ou la persécution, et notre exemple a poussé d’autres nations à ouvrir grandes leurs portes également », a-t-il insisté. 

Mais Biden ne tourne pas totalement le dos à l’Arabie Saoudite et n’oublie pas les intérêts qui lient les deux pays. Entre autres, l’ennemi commun : L’Iran. « Les Etats Unis continueront d’apporter aide et appuis défensive à l’Arabie Saoudite contre les missiles et drones des attaques iraniennes. L’armée américaine poursuivra également ses opérations contre al-Qaida dans la péninsule arabique ». 

C’est sur ce dernier point qu’a préféré rebondir le ministre des Affaires étrangères saoudien, Faisal bin Farhan al-Saud qui dans un tweet « salue l’engagement des États-Unis, exprimé dans le discours du président Biden, à coopérer avec le Royaume pour défendre sa sécurité et son territoire », sans commenter le reversement de la politique conter la guerre au Yémen .

La lutte contre le terrorisme est le cheval de bataille des Etats-Unis. Juste avant la fin de son mandat le président Trump par l’intermédiaire de son Secrétaire d’Etat, Mike Pompeo avait classé les rebelles houthis parmi les groupes terroristes. Tandis que Antony Blinken, avait informé le Congrès de son intention de les retirer de cette liste. 

Le Moyen Orient retient son souffle et les prochaines déclarations de Biden seront décisives pour beaucoup. Les Palestiniens sont parmi ceux-là. Pourtant, si Biden plaide pour la solution à deux Etats concernant la question palestinienne, il n’a cependant pas laissé planer le doute : il ne remettra pas en question la reconnaissance de Jérusalem entant que capitale d’Israël et l’Ambassade américaine ne déménagera pas. 

Les fondamentaux des Etats Unis ne bougent pas, Biden l’homme des compromis ne compte pas chambouler les équilibres fragiles dans le Moyen Orient. D’ailleurs, sur la question Iranienne la position américaine reste inchangée même si Biden plaide davantage pour la diplomatie et à un retour vers l’Accord de Vienne sur le nucléaire. Aujourd’hui l’Iran demande à l’Europe de jouer les médiateurs ce qui augure d’une reprise des négociations. 

Dans un entretien accordé à CBS News et répondant à la question du journaliste qui lui demandait si les Etats-Unis allaient lever les sanctions contre l’Iran pour qu’elle revienne aux négociations, la réponse du Président américain a été très claire « No », a-t-il opposé. Pour mémoire, Donald Trump avait retiré unilatéralement les États-Unis de l'accord atomique en 2018. Biden qui compte le relancer insiste sur le fait que l'Iran doit d'abord revenir sur ses pas en matière d’enrichissement d’Uranium.  De son côté Ali Hosseini Khamenei a exhorté les États-Unis à lever toutes les sanctions s’ils veulent que leur pays respecte ses engagements. Le jeu du chat et de la souris met le pays des Mollah au pied du mur. Pendant ce temps, ce sont les Iraniens qui trinquent ! 

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