Israël, entre l'ami de l'Amérique et la pression russe

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En temps de guerre, et surtout lorsqu'elle prend l'apparence d'impliquer le monde entier, il est difficile de se dissocier. Israël se trouve dans une situation embarrassante. Il revendique et proclame sa loyauté absolue envers les États-Unis, qui bénéficient également du soutien total de l'Union européenne dans le cadre de la guerre en Ukraine. Mais ses intérêts ont récemment convergé de façon marquée avec la Russie, une puissance qui a comblé une grande partie du vide laissé par les Américains au Moyen-Orient. 

Lors des réunions marathon organisées par un groupe de journalistes de l'Association de la presse Europe-Israël (EIPA) basée à Bruxelles, dont fait également partie Atalayar, le dénominateur commun a été la ferme proclamation qu'"Israël sera du bon côté de l'histoire", une phrase avec laquelle le ministre israélien des affaires étrangères Yair Lapid a annoncé un vote en faveur de la condamnation de la Russie pour son agression contre l'Ukraine à l'Assemblée des Nations unies. 

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Toutefois, les dirigeants du conglomérat de huit partis qui constitue la coalition gouvernementale hétéroclite d'Israël soulignent, avec des nuances diverses, les conséquences importantes de cet alignement pour Israël. La Russie fait partie des négociations de Vienne, toujours ininterrompues, pour la relance de l'accord nucléaire avec l'Iran, qui a été interrompu unilatéralement par le président Donald Trump et dont la conclusion hypothétique est considérée comme une véritable menace existentielle pour Israël. Quelle que soit la composition du gouvernement, "la pression pour empêcher l'Iran d'obtenir ce qu'il veut va s'intensifier, car s'il est autorisé à le faire, l'ensemble du Moyen-Orient sera soumis à une menace qui n'est pas seulement existentielle pour Israël", selon les porte-parole du Premier ministre et du chef de la diplomatie israélienne, respectivement Keren Hajioff et Lior Haiat. 

La médiation proposée par Naftali Bennett pour réconcilier les positions diamétralement opposées des présidents ukrainien et russe ne semble pas avoir reçu l'approbation de Moscou pour l'instant. À tel point qu'à l'intérieur d'Israël, on regrette même l'intimité que l'actuel leader de l'opposition Benjamin Netanyahou a réussi à atteindre avec Poutine, une harmonie que son successeur actuel n'a pas pu atteindre. 

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La grande crainte à la Knesset est que l'attention du monde sur la confrontation directe entre la Russie et l'Ukraine permette d'écarter le renouvellement de l'accord nucléaire avec l'Iran. A cet égard, la diplomatie israélienne s'est mobilisée avec un objectif clé en tête : Apporter aux pays du Golfe la conviction que ce dont on a besoin dans la géopolitique du Moyen-Orient n'est pas "un gendarme à l'ancienne", rôle pour lequel l'Iran et l'Arabie Saoudite se sont battus et se battent encore, mais un cadre multilatéral de relations de coopération et de progrès commun dans tous les domaines de la nouvelle société technologique, en montrant à toutes les sociétés l'énorme différence entre un modèle d'image médiévale comme celui de l'Iran et celui qui est en train de donner naissance au développement complémentaire très rapide des Accords d'Abraham. 

"Bouger est une bénédiction", dit un proverbe arabe cité par Issawi Frej du parti de gauche Meretz, ministre de la Coopération régionale, qui a horreur de l'immobilisme alors que des situations comme la guerre en Ukraine, ou encore plus près de nous, le problème palestinien non résolu, peuvent multiplier les dangers si on ne négocie pas jusqu'à l'épuisement pour trouver une issue.    
 

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