L’hacker qui vit parmi nous

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À première vue, le fait divers et l'analyse présentée dans cet article peuvent sembler n'avoir aucun lien direct entre eux. Cependant, ils reflètent une tendance qui devrait préoccuper les personnes occupant des postes où la sécurité de l'information est essentielle : la forte probabilité d'être victime de pirates informatiques et les différentes façons dont nous faisons en sorte que cela se produise. Comprendre comment nous facilitons la tâche des pirates pour infecter nos ordinateurs nous rendra plus prudents quant au partage d'informations qui pourraient nous rendre victimes d'une cyber-attaque.  

La semaine dernière, il a été révélé que les services de sécurité israéliens avaient empêché l'homme de ménage du ministre de la Défense israélien - Benny Gantz - d'infecter son ordinateur pour des pirates informatiques liés à l'Iran. Au-delà de la question de savoir comment cela a pu se produire - l'agent d'entretien avait un casier judiciaire pour vol et avait échoué à un filtre de sécurité - il est révélateur de la façon dont de nombreux détails qui, à première vue, semblent sans importance, peuvent contribuer à nous rendre plus vulnérables au piratage. Pour prouver sa valeur en tant qu’hacker, le nettoyeur a pris des photos de l'ordinateur, de la tablette, du coffre-fort, de la déchiqueteuse, des reçus d'impôts fonciers et des photos de famille de Gantz. Ces photos ont été partagées via le réseau social Telegram, fournissant très probablement aux pirates du matériel pour faire une nouvelle tentative d'infecter le ministre, soit via son ordinateur ou sa tablette, soit en se faisant passer pour un membre de sa famille. Si des preuves de fraude ou de délinquance sont détectées dans les recettes de l'impôt foncier, elles risquent d'être divulguées, ce qui pourrait affaiblir la fragile coalition au pouvoir en Israël.  

Qu'est-ce que cet incident a à voir avec le reste d'entre nous, les humains ? Eh bien, nous pouvons subir ce que Gantz a vécu si nous ne prenons pas des mesures qui ne font pas de nous une cible probable pour une cyber-attaque. Ce que nous partageons sur les médias sociaux facilite presque certainement ce processus.  

La tendance sur Instagram à partager des petites histoires de tout ce que nous faisons - inoffensive en apparence - est en fait une mine d'or pour le cyberespionnage. Surtout celles qui sont faites sur le lieu de travail. Prendre un historique dans votre bureau avec votre ordinateur allumé peut révéler le type d'ordinateur utilisé par l'entreprise (Windows, Apple), si vous utilisez Office ou d'autres logiciels et, dans certains cas, votre adresse électronique professionnelle ou personnelle. Toutes ces informations rendent l'utilisateur et l'entreprise plus vulnérables à une cyberattaque, car les données sont fournies pour la personnaliser, ce qui complique les efforts pour l'arrêter et a très probablement des conséquences catastrophiques pour l'entreprise. 

Prendre une photo de votre carte d'entreprise est susceptible d'augmenter la probabilité d'une cyber-attaque. Toutes les données qu'elle contient (nom, photo, lieu de travail, type de travail et numéro de carte) sont une mine d'or pour les cyber-attaques, surtout si vous occupez un poste important au sein de l'entreprise ou si vous travaillez pour le gouvernement, deux situations très susceptibles de devenir la cible d'une cyber-attaque. 

Enfin, la pandémie et le travail à domicile ne nous mettent pas à l'abri d'une cyber-attaque. Comme le montre l'affaire Gantz, le fait d'exposer des détails professionnels et personnels lorsque nous passons un appel vidéo ou prenons une photo pour montrer notre lieu de travail à la maison peut faciliter une cyber-attaque, surtout si l'on peut localiser l'endroit où la photo a été prise.  

En conclusion, la tentative de cyber-attaque du ministre israélien de la défense par son nettoyeur révèle - à part un ministre de la Défense et tout le monde - la facilité avec laquelle nous exposons des informations qui pourraient faire de nous la victime d'un pirate informatique. En partageant les détails de notre lieu de travail, en particulier notre bureau et notre carte d'identité, nous augmentons le risque que l'entreprise et l'employé subissent une cyberattaque. Le fait de travailler à domicile ne nous met pas à l'abri de cette menace, surtout si l'on géolocalise le lieu où la photo a été prise, ce qui nous rend encore plus vulnérables aux cyberattaques.  

Que peut-on faire pour contrer ce phénomène ? La solution est simple : réfléchissez avant de partager quelque chose sur les réseaux, surtout si cela peut vous nuire, directement ou indirectement.

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