L'autodestruction de l'Algérie

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Comme on pouvait s'y attendre, l'Algérie a réagi négativement au défi lancé par le roi Mohammed VI de nouer des "relations fraternelles", préférant poursuivre ses méandres dans les ténèbres de la déraison en annonçant la rupture de ses relations avec le Maroc. Par analogie, la métaphore du serpent est éloquente. Le reptile, en se glissant parmi les outils de menuiserie, a frôlé la dent coupante de la scie. Furieux, il a redressé la tête et a violemment mordu dans sa lame dentelée, se blessant gravement. Aveuglé par sa rage, il a décidé d'enrouler son corps autour d'elle tout en appuyant violemment sur la scie tranchante afin de l'étouffer.

L'Algérie s'est autodétruite par sa propre colère à un moment historique de grand changement dans la région, un moment où le régime militaire algérien a été contraint par la force des choses de réorienter sa politique au Maghreb comme seule voie de son propre salut.

La République algérienne démocratique et populaire, avec son système politique archaïque, fermée et incapable de libéraliser son économie meurtrie, fonctionne dans l'improvisation, guidée par la rancœur. Les institutions financières internationales et les agences de notation la qualifient de "désastreuse". Le pays est dirigé de manière rigide par une junte militaire avec le président Tebboune pieds et poings liés, qui est devenu un simple porte-parole. L'Algérie, comme tous les systèmes politiques socialo-communistes, est un pays sans direction et ses relations internationales, non seulement avec le Maroc mais avec toute la communauté internationale, à de rares exceptions près (Russie, Cuba, Venezuela, Iran, Afrique du Sud...), sont très difficiles. Sa genèse anticapitaliste a empêché le développement de l'Union du Maghreb arabe (UMA), qui devait unifier les douanes, libéraliser la circulation des citoyens, des biens et des services, ainsi que des capitaux, et pouvait aboutir à la création d'une monnaie unique.

Les militaires algériens ont décapitalisé le pays depuis 1975, dilapidant une fortune incalculable pour une cause perdue (le Polisario). Une décision politique qui était clairement malavisée. Guidé seulement par la colère. En conséquence, l'Algérie est aujourd'hui un État en faillite, tandis que le Maroc s'impose comme une puissance régionale et continentale prépondérante, une force utile pour lui-même et sa zone d'influence, y compris l'Algérie, qui a perdu la bataille géopolitique. L'attitude coopérative du Maroc à l'égard de l'Algérie et d'autres voisins du Maghreb et du continent africain le dérange donc. Il est à noter que pendant que le roi Mohamed VI offrait des avions pour éteindre les incendies qui ont dévasté le nord du pays, avec plus de 100 morts civils et militaires, le pseudo-président Teboune accusait le Maroc et Israël, comme d'habitude et sans la moindre preuve, d'être derrière les incendies.

Dans chaque discours commémoratif, le roi du Maroc tend la main à l'Algérie, sachant que les militaires n'accepteraient aucun apaisement, mais maintiendraient plutôt le statu quo de la confrontation et là où les militaires se sentent à l'aise. La diplomatie ne leur convient pas. Cependant, le contexte politique dans lequel s'inscrivent les discours, se lit avant tout comme des témoignages qui démontrent à la communauté internationale le caractère déraisonnable de l'Algérie et son immobilisme continu pour dissiper un différend "inventé". Le Conseil de sécurité montre déjà qu'il en a assez et s'apprête à conclure par une déclaration de la France, de la Grande-Bretagne, de la Chine et même de la Russie en faveur de la proposition d'autonomie, qui bénéficie déjà d'un soutien international majoritaire.

La communauté internationale est consciente de la situation politique, économique et sociale dramatique de l'Algérie qui menace non seulement le Maroc, mais aussi le reste de ses voisins, notamment la Tunisie, la Libye, la Mauritanie et le Sahel d'une part, et l'Espagne, la France et l'Italie d'autre part. Alors que le roi Mohammed VI, dans une vision constructiviste, fait appel à la logique du bon sens et aux intérêts suprêmes des deux pays (sécurité, stabilité et prospérité), proposant de laisser le passé derrière soi pour construire une alliance fraternelle, l'Algérie réplique par la seule chose qu'elle sait faire, à savoir "détruire" les relations diplomatiques minimales qui existaient avec le Maroc. C'est ce qui explique la continuité du modèle politique algérien raté, fondé sur la controverse et qui, de surcroît, navigue à contre-courant, renonçant à l'ajustement obligatoire des attentes en fonction des dynamiques géopolitiques et géoéconomiques dominantes, qui vont précisément à l'encontre de ses propres intérêts.

La rancœur malsaine et l'énergie malsaine déployées par l'Algérie, depuis sa fondation en tant que pays, ont été la clé de sa perte et l'endroit où elle continue à s'empêtrer, de manière irrationnelle, comme un reptile sur la scie du charpentier en appuyant violemment sur ses dents acérées, s'autodétruisant par sa propre colère, déjà en mode suicide. Une attitude irresponsable de la part des militaires qui ne fera qu'accentuer le désespoir du peuple algérien et l'appauvrissement d'un pays qui se dirige inévitablement vers l'effondrement.

En fait, le serpent est mort, disséqué en morceaux par la force de sa propre colère.

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