L'Écosse sans référendum sur l'indépendance

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L'Écosse se retrouvera sans la possibilité d'organiser un nouveau référendum officiel sur l'indépendance. La Haute Cour de justice du Royaume-Uni, devant laquelle la présidente du Parti nationaliste écossais (SNP), Nicola Sturgeon, avait fait appel, a refusé l'autorisation d'organiser le référendum prévu le 19 octobre prochain. La Cour a entériné le refus déjà exprimé il y a quelques mois par le gouvernement de Londres, dont l'autorisation sera requise en même temps que la ratification du Parlement de Westminster. La presse britannique rappelle que trois premiers ministres ont déjà refusé l'autorisation.

L'Écosse, qui compte cinq millions et demi d'habitants, partage le Royaume-Uni avec l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord. La proposition rejetée serait une répétition du référendum organisé dans le même but en 2014, lors duquel la proposition indépendantiste avait été rejetée par 55% des voix. Mais malgré cette défaite nette, les leaders du mouvement indépendantiste, dopés par le Brexit qui a laissé l'Écosse en dehors de l'Union européenne, ont persisté dans leurs efforts.  En réalité, il s'agissait de suivre la stratégie déjà connue de tous les dirigeants indépendantistes : forcer référendum après référendum jusqu'à ce que l'un d'eux offre un résultat positif, qui rendrait leur objectif irréversible. 

Sturgeon, qui avait déjà prévu cette décision de la Cour suprême et qui sent qu'aucun gouvernement, qu'il soit conservateur ou travailliste, ne va la contredire, avait déjà annoncé un plan alternatif qui prévoit d'inclure d'une manière ou d'une autre le désir de séparation dans les élections générales de tout le Royaume-Uni, provisoirement prévues pour 2025. Les partisans de l'indépendance incluent dans leur propagande pour gagner du soutien que la réalisation d'un État propre leur permettrait de devenir immédiatement le 28e pays de l'UE.

La Haute Cour comprend que la consultation a déjà eu lieu et que ses résultats potentiels, bien que centrés sur l'Écosse, affectent l'ensemble du Royaume-Uni et que, par conséquent, c'est le gouvernement de Londres qui doit avoir le pouvoir de l'autoriser. La nouvelle est tombée mercredi matin et le malaise qu'elle a créé à Édimbourg, la capitale de l'Écosse, ne s'est pas fait attendre. À Londres, en revanche, on considère qu'elle est excellente pour les débuts dans la fonction du roi Charles III et du "Premier" Rishi Sunak.

L'ensemble de la presse européenne se fait l'écho de la nouvelle. Il y a plusieurs pays où il y a des partis ou des mouvements indépendantistes pour lesquels cette décision brutale est un coup dur. Le précédent le plus clair de mémoire d'homme est celui du Québec, l'État francophone du Canada, où, après trois défaites pour les partisans de l'indépendance, les futurs référendums ont été stoppés par une décision de la Cour suprême, sans les interdire, mais en imposant des conditions complexes pour les réaliser qui, en pratique, sont presque impossibles à atteindre.

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