Macron à Dakhla

Emmanuel Macron con Mohamed VI

Le président français, Emmanuel Macron, fait un pas en avant en faveur du Maroc lorsqu'il s'agit de reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental. Son parti, La République En Marche, a annoncé jeudi dernier qu'il allait ouvrir deux nouveaux sièges au Maroc, l'un à Agadir et l'autre à Dakhla, au Sahara, dans la capitale d'une des provinces du sud, comme le Maroc les considère.

Cette annonce est intervenue un jour avant le report de la visite en Algérie du Premier ministre français, Jean Castex, prévue dimanche dernier. Les raisons invoquées pour justifier la suspension sine die de cette visite sont "les questions diplomatiques entre les deux pays", ce qui est interprété comme la réaction du gouvernement d'Alger au déplacement du président français à Dakhla. Depuis le 10 décembre, date à laquelle le président américain Donald Trump a annoncé la reconnaissance par son administration de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, les mouvements diplomatiques ont nettement augmenté, notamment du côté marocain, qui a vu l'ouverture de plusieurs consulats à Dakhla et El Aaiun par des pays du Golfe comme les Émirats arabes unis et 15 pays africains comme le Sénégal, il y a une semaine.

Washington cherche le bon endroit pour son consulat, une fois que le nouveau président Joe Biden n'est pas revenu sur la décision exécutive de Trump et un coup de pouce notable est attendu le 21 avril prochain lors du débat prévu au Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Sahara. Cette session revêt une importance particulière pour la résolution du conflit du Sahara, au sein de l'ONU comme le revendiquent des pays tels que l'Espagne qui entend maintenir sa neutralité, et aussi pour la restructuration géopolitique et stratégique en Afrique du Nord, en Méditerranée occidentale et les relations entre l'Europe, l'Afrique et les États-Unis, sans oublier la Russie qui soutient les intérêts de l'Algérie contre l'initiative marocaine pour une large autonomie du Sahara sous sa souveraineté.

Conscient de la pertinence de cette session et du soutien que le Maroc est en train d'obtenir, le Front Polisario a tenté mercredi dernier une incursion dans la zone de Gdeim El Shaham du mur construit par le Maroc, à laquelle l'armée marocaine a répondu par des tirs de drones causant la mort, entre autres militants du Polisario, du chef de la Garde nationale, Adah el Bendir. Le Maroc insiste sur son respect de l'accord de cessez-le-feu mais répondra fermement à toute attaque. L'étape politique et diplomatique du parti de Macron est d'une grande pertinence sur la position de la France dans le débat à venir au Conseil de sécurité de l'ONU.
 

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