Plus de femmes et de minorités raciales au Congrès pour légiférer avec Biden

Joe Biden, President of the United States

Si le style et la manière de gouverner de Joe Biden seront radicalement différents de ceux de Donald Trump dès le premier jour, le Congrès qui doit adopter ou rejeter les lois du nouveau locataire de la Maison-Blanche présente également un profil qui contraste fortement avec celui des anciens membres du corps législatif, tant à la Chambre des représentants qu'au Sénat. Les 435 membres du premier et les 100 membres du second devront se mettre au travail immédiatement.  

Ce n'est pas en vain que le président annonce la publication dès le premier jour d'une cascade de décrets, qui ont le même poids constitutionnel qu'une loi fédérale. Le Congrès pourrait les révoquer, mais pour ce faire, il devrait adopter des lois s'opposant à l'ordre. Compte tenu de la nouvelle composition des deux chambres, il ne semble pas que les députés et les sénateurs saboteront les initiatives du président, du moins dans un premier temps. La majorité démocrate à la Chambre des représentants et la voix prépondérante du président du Sénat, alors vice-président, Kamala Harris, feront en sorte que cette majorité compte. 

Ce pouvoir législatif sera d'une grande aide pour faire avancer les objectifs de la nouvelle présidence. Il semble donc opportun d'examiner dans les grandes lignes le profil général de ses composantes, ce qui permet de deviner, sauf surprise, la direction que prendra au moins la première partie du mandat de M. Biden, jusqu'aux élections législatives de mi-mandat de 2022.  

La première grande nouvelle est que, sur un total de 535 sièges dans les deux chambres, 144 sont occupés par des femmes (26,9 %), soit 17 de plus que dans le Congrès issu des élections de 2018. Elle est donc la plus proche de la parité dans l'histoire des États-Unis, bien qu'elle soit encore loin des chambres législatives européennes, par exemple 47 % des femmes législatrices en Suède et 44 % en Espagne.  

Sous-représentation du latin 

C'est aussi le Congrès américain le plus diversifié à ce jour, consolidant l'entrée et l'installation des minorités raciales. Il est vrai que les chiffres n'expriment pas une pleine équivalence entre le pourcentage de ces minorités sur 328 millions de personnes, reconnu par le Bureau national du recensement, et celui reflété dans les sièges du Congrès, mais cette législature pourrait donner un grand coup de pouce vers l'équilibre.  

Les plus sous-représentés sont les Latinos : 18,5 % de la population et seulement 8,2 % des législateurs. Si Biden met fin à la politique d'immigration sévère imposée par son prédécesseur, les Latinos pourraient améliorer sensiblement ce déséquilibre. La situation de la minorité noire est encore meilleure, avec respectivement 13,4 % et 11,4 %, et encore meilleure pour les Américains d'origine asiatique, avec 5,6 % de la population et 4,8 % des sièges législatifs. La prime est évidemment encore très majoritairement détenue par la majorité blanche, à laquelle appartient 60,1 % de la population des États-Unis, mais qui jouit néanmoins de 80,4 % des sièges au Congrès.

Dans cette répartition, obtenue à partir de données fournies par le Pew Research Center, ainsi que par des journaux tels que le Washington Post et Le Monde, on constate également de nouveaux développements en termes de profils religieux et sexuels de leurs maîtres. En ce qui concerne leur foi confessée, 88,1 % se déclarent chrétiens, protestants et catholiques dans cet ordre, et les juifs 6,2 %. Un seul sénateur se déclare athée entre les deux chambres.  

En revanche, sur les dix députés et sénateurs qui, dans le précédent Congrès, se déclaraient lesbiennes, gays, bixesexuels ou transsexuels, il y en a maintenant onze dans cette 117e législature. Ils appartiennent tous au Parti démocratique.   

Il reste à voir avec quelle sérénité le président des pouvoirs exécutif et législatif abordera leur programme pour changer, sans doute pour le mieux, la société américaine. Et si la forte polarisation qui secoue le pays, plus le bruit, que l'on devine strident et persistant dans les rues, ne diminue pas son esprit et sa capacité de discernement. En arrière-plan, cependant, se trouve la Cour suprême, dont les neuf juges ont le pouvoir de déclarer des lois ou des décrets inconstitutionnels. Le déménagement du 46e président et du 117e Congrès des États-Unis d'Amérique commence. 

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