11 jours de bombardements laissent Gaza en lambeaux, les efforts de reconstruction sont attendus
La trêve entre Israël et le Hamas a débuté tôt vendredi matin, après une nouvelle escalade de la violence dans le conflit israélo-palestinien, la pire depuis 2014. Après 11 jours de bombardements incessants sur la bande de Gaza, le bilan des victimes dans l'enclave palestinienne s'est alourdi à 248 personnes, dont 66 enfants, selon les autorités gazaouies. D'autre part, 12 citoyens sont morts en Israël, dont deux mineurs. Au cours de cette confrontation, l'État hébreu a également démontré sa supériorité militaire grâce à des systèmes de défense modernes tels que le Dôme de fer, qui a intercepté 1 500 roquettes sur les 4 400 lancées par le Hamas.
Après près de deux semaines de frappes aériennes, les autorités et les citoyens de Gaza ont profité de l'arrêt des violences pour faire le point sur les destructions causées par l'armée israélienne. En outre, les équipes de secours continuent de rechercher des survivants dans les décombres des bâtiments et autres infrastructures, après avoir trouvé vendredi les corps de 5 morts et 10 survivants dans les décombres des tunnels.
Selon l'UNICEF, au moins 50 écoles et 20 établissements de santé ont été endommagés par les bombardements. Des missiles ont également touché le réseau d'eau de Gaza, affectant 50 % du système et laissant près de 800 000 personnes sans accès à l'eau courante. L'approvisionnement en électricité a été réduit de 60 %, ce qui oblige les hôpitaux à recourir à des générateurs gourmands en carburant. Au cours des derniers jours de l'escalade, les centres de santé de Gaza ont signalé qu'ils étaient sur le point de s'effondrer, n'ayant pratiquement plus de place pour accueillir davantage de blessés, et qu'ils devaient les soigner dans les salles de réception des hôpitaux ou dans les bureaux administratifs.
Le président américain Joe Biden a promis une aide humanitaire et de reconstruction pour Gaza. La pression de Biden et la médiation de l'Égypte ont été déterminantes pour l'arrêt des hostilités et le début d'une trêve "réciproque et inconditionnelle". Le président démocrate a assuré qu'il coopérerait avec l'Autorité palestinienne pour l'envoi d'aide, et non avec le Hamas, puisque Washington considère l'organisation au pouvoir à Gaza comme un groupe terroriste. "Nous le ferons en partenariat total avec l'Autorité palestinienne, pas avec le Hamas, car nous n'allons pas leur permettre de réapprovisionner leur arsenal militaire", a déclaré M. Biden. Les États-Unis travailleront également avec les Nations unies et d'autres organisations humanitaires internationales "pour fournir une aide humanitaire rapide et rallier le soutien international à la population de Gaza et aux efforts de reconstruction". M. Biden s'est également engagé à aider Israël à réapprovisionner le système de défense Iron Dome, malgré les critiques de son propre parti parmi les gauchistes.
D'autre part, des sources ont informé Al-Arabiya que l'Egypte prévoit une conférence sur la reconstruction de Gaza avec une participation internationale au Caire. En outre, elle organisera un sommet de la paix entre les autorités palestiniennes et israéliennes dans le but de parvenir à un calme durable. Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, s'est déjà entretenu avec son homologue israélien, Gabi Ashkenazi, afin de discuter des mesures à prendre pour la reconstruction de Gaza. Le Caire a déjà envoyé des convois d'aide humanitaire à Gaza et des délégations chargées de surveiller le cessez-le-feu. Toutefois, pendant l'escalade militaire, elle a déjà ouvert le point de passage de Rafah afin que les blessés de Gaza puissent être soignés en Égypte en raison de l'effondrement des hôpitaux.
Le roi Abdallah II de Jordanie a également réaffirmé son engagement à "rétablir le calme dans les territoires palestiniens et à promouvoir le processus de paix". Le monarque hachémite a le titre de "gardien et responsable des lieux saints chrétiens et musulmans de Jérusalem" et a historiquement joué un rôle important en tant que médiateur dans le conflit israélo-palestinien, il jouera donc un rôle clé dans un éventuel accord de paix.
