20 personnes tuées dans le camp syrien d'Al-Hol en janvier, une décapitée en public
Le camp Al-Hol, qui abrite des dizaines de milliers de membres des familles du groupe djihadiste Daech dans le nord-est de la Syrie, a enregistré 20 meurtres en janvier, dont au moins un par décapitation, dans un contexte de flambée de violence dans le camp et de campagne de libération massive.
Le collectif militant Rojava Information Center (RIC) a rapporté lundi que la plupart des victimes, dont 19 résidents du camp et l'autre membre de la police kurde ou Asayish, ont été exécutées par des tirs à la tête et avaient la vingtaine.
Selon un rapport publié hier par le RIC, la moitié des morts ont été "décapités", bien que le groupe ait déclaré qu'un ressortissant irakien âgé a été tué publiquement de cette manière au milieu du mois lourd, tandis que les neuf autres ne sont pas clairs "dans quelle mesure".
"Seules deux des 19 victimes (résidents) étaient âgées, l'une était l'aîné irakien et l'autre un membre du Conseil civil du camp qui a été tué par des hommes armés alors qu'il quittait une mosquée avec son fils", a déclaré un responsable du Centre d'information Rojava dans un groupe de messagerie pour informer les médias.
Le coordinateur humanitaire des Nations unies pour la Syrie, Imran Riza, et son homologue pour la crise syrienne, Muhammad Hadi, ont mis en garde fin janvier contre une détérioration des conditions de sécurité à al-Hol et ont averti que la violence "met en danger" la distribution de l'aide par les Nations unies et ses partenaires.
Les autorités kurdes, qui contrôlent plusieurs régions du nord-est de la Syrie, dont al-Hol, ont demandé à plusieurs reprises à la communauté internationale de les aider à gérer le camp, alors que certains pays rapatrient plusieurs de leurs ressortissants et que l'Irak est réticent à renvoyer ses ressortissants.
En octobre dernier, l'autorité autonome kurde a annoncé qu'elle accorderait une amnistie générale à environ 25 000 Syriens liés à Daech, pour la plupart des femmes et des enfants, internés dans le camp et qu'elle n'assumerait plus la responsabilité des 45 000 autres détenus étrangers.
Depuis lors, plusieurs groupes de centaines de personnes ont été libérés de ce vaste complexe, où l'on estime à 62 000 le nombre de détenus, pratiquement tous des femmes et des enfants liés à Daech, détenus après la libération par les milices kurdes des zones contrôlées par les djihadistes.