244 millions d'enfants et de jeunes âgés de 6 à 18 ans ne feront pas leur rentrée scolaire
De nouvelles estimations de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture montrent que l'Afrique subsaharienne reste la région qui compte le plus d'enfants et de jeunes non scolarisés, avec un total de 98 millions d'enfants. C'est également la seule région où ce chiffre est en augmentation. La deuxième région ayant la plus grande population non scolarisée est l'Asie du Sud et centrale, avec 85 millions de personnes.
La directrice générale renouvellera l'appel en faveur de la scolarisation lors du Sommet sur la transformation de l'éducation, le 19 septembre, convoqué par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et réunissant des chefs d'État et de gouvernement.
Les nouvelles projections de l'UNESCO confirment que l'écart entre le pourcentage de filles et de garçons non scolarisés s'est réduit dans le monde entier. Les écarts au niveau du primaire - 2,5 % - et du secondaire - 3,9 % - qui existaient dans le monde en 2000 ont été réduits à zéro, mais les disparités régionales persistent.
L'Institut de statistique de l'UNESCO et les experts du Rapport mondial de suivi sur l'éducation pour tous ont recoupé de multiples sources de données - notamment des informations provenant d'enquêtes et de recensements - afin que les chiffres soient aussi proches de la réalité que possible. C'est la première fois que cette méthodologie est utilisée pour l'éducation, ce qui constitue une amélioration significative de la robustesse des estimations. Il était auparavant utilisé pour calculer les indicateurs de santé.
Il a également permis de combler d'importantes lacunes dans les pays comptant un grand nombre d'enfants non scolarisés pour lesquels il n'existait pas de données statistiques de bonne qualité depuis plus d'une décennie, comme le Nigeria, où l'on estime à 20,2 millions le nombre d'enfants et de jeunes non scolarisés, l'Éthiopie (10,5 millions), la République démocratique du Congo (5,9 millions) et le Kenya (1,8 million).
Avec l'aide de l'UNESCO, 90 % des pays ont défini des indicateurs nationaux pour évaluer les progrès accomplis vers une éducation de qualité pour tous d'ici 2030, y compris les taux de non-scolarisation.
La guerre en Ukraine a gâché le début de la nouvelle année scolaire pour les quatre millions d'écoliers ukrainiens, a déclaré la directrice générale de l'UNICEF, Cattherine Russell, à l'issue d'une visite de trois jours dans le pays.
Des milliers d'écoles à travers le pays ont été endommagées ou détruites, et le gouvernement estime que moins de 60 % sont considérées comme sûres et prêtes à rouvrir.
Le premier jour de l'année académique en Ukraine, Russell a visité une école primaire réhabilitée, endommagée pendant les premières semaines de la guerre. En raison de la capacité de l'abri anti-bombes de l'école, seuls 300 élèves peuvent fréquenter l'école en même temps, soit 14 % de la capacité de l'école avant la guerre.
"La nouvelle année scolaire devrait être une période d'excitation et d'espoir, alors que les enfants retournent en classe et partagent les histoires de leur été avec leurs amis et leurs enseignants", a déclaré Russell.
"Cependant, pour quatre millions d'enfants en Ukraine, le sentiment est celui d'un malaise. Les enfants retournent dans les écoles - dont beaucoup ont été endommagées pendant la guerre - et racontent des histoires de destruction, sans savoir si leurs enseignants et leurs amis seront là pour les accueillir. De nombreux parents hésitent à envoyer leurs enfants à l'école, ne sachant pas s'ils seront en sécurité", a-t-elle ajouté.
L'UNICEF travaille avec le gouvernement ukrainien pour aider les enfants ukrainiens à apprendre. Quelque 760 000 enfants ont reçu une éducation formelle ou non formelle depuis le début de la guerre. Plus de 1,7 million d'enfants et de soignants ont bénéficié d'un soutien en matière de santé mentale et d'aide psychosociale soutenu par l'agence des Nations unies.
Russell a déclaré : "Les écoles ukrainiennes cherchent désespérément des ressources pour construire des abris anti-bombes au lieu de terrains de jeux, et les enfants reçoivent un enseignement sur les munitions non explosées au lieu de la sécurité routière. C'est la dure réalité pour les étudiants, les parents et les enseignants ukrainiens".
Si les enfants ukrainiens sont confrontés à des menaces imminentes et permanentes pour leur vie et leur bien-être, les enfants réfugiés doivent faire face à d'autres défis. Au 31 juillet 2022, on estime que 650 000 enfants ukrainiens vivant en tant que réfugiés dans 12 pays d'accueil n'étaient toujours pas inscrits dans les systèmes éducatifs nationaux.
L'UNICEF a soutenu environ la moitié d'entre eux en leur offrant une éducation formelle ou non formelle et travaille avec les gouvernements et d'autres partenaires humanitaires pour s'assurer que les enfants réfugiés puissent s'inscrire dans les écoles ou avoir accès à l'apprentissage en ligne.
