Au moins 636 délégués liés à l'industrie ont participé au sommet sur le climat à Sharm el Sheikh

25% de représentants de l'énergie fossile en plus à la COP27 par rapport à l'édition précédente

REUTERS/THAIER AL-SUDANI - Centre international de convention de Sharm el Sheikh lors de l'ouverture du sommet climatique COP27

Une enquête de l'organisation Global Witness révèle qu'il y a un total de 636 délégués liés à l'industrie des combustibles fossiles à la COP27, le sommet des Nations unies sur le climat, soit 25 % de plus qu'à la COP26. 

Le rapport, publié jeudi par Global Witness, révèle la volonté du secteur pétrolier et gazier d'influencer les négociations multilatérales, notamment des Émirats arabes unis, qui ont fait venir 70 personnes liées aux énergies responsables du réchauffement climatique au sommet - destiné à accélérer la coopération internationale sur le climat. 

Les Émirats arabes unis, qui accueilleront le prochain sommet des Nations unies sur le climat (COP28), ont envoyé 1 070 personnes dans leur délégation à la COP27, tandis que le dernier sommet, qui s'est tenu à Glasgow (Royaume-Uni), a réuni environ 176 personnes représentant les Émirats arabes unis. 

Le nombre total de délégués accrédités pour les combustibles fossiles au sommet de Sharm el-Sheikh dépasse celui des délégations des dix pays les plus touchés par la crise climatique, qui, selon GermanWatch, sont Porto Rico, Myanmar, Haïti, les Philippines, le Mozambique, les Bahamas, le Bangladesh, le Pakistan, la Thaïlande et le Népal. 

Le deuxième pays comptant le plus de délégués du secteur de l'énergie fossile est la Russie, suivie du Kenya, du Congo et d'Oman, selon Global Witness, qui avait déjà révélé l'année dernière que les lobbyistes de l'industrie fossile étaient plus nombreux au sommet sur le climat que toute autre délégation (y compris le Brésil, la plus importante en termes de nombre de délégués accrédités).

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Les auteurs de l'étude ont souligné dans une déclaration que leur rapport s'inscrit dans le contexte d'un forum où "les militants du Sud, les communautés indigènes et d'autres qui subissent de manière disproportionnée le poids de la crise climatique ont été exclus des discussions en raison des coûts élevés, des problèmes de visa et des mesures répressives du pays hôte", ont-ils déclaré. 

Les porte-parole de ces groupes de la société civile ont commenté dans la note que "cela arrive à un moment où des personnes dans le monde entier souffrent des tensions financières causées par les prix élevés de l'énergie et des millions d'autres des impacts désastreux de la crise climatique". "Au lieu d'être le point de départ d'une véritable action en faveur du climat, la COP27 s'annonce comme un festival des combustibles fossiles et de leurs amis pollueurs, porté par les récents bénéfices exceptionnels", ont-ils ajouté. 

Global Witness a également affirmé qu'en dépit du fait que ce sommet soit censé être une "COP africaine", "il y a plus de lobbyistes du secteur des combustibles fossiles inscrits que toute autre délégation nationale du continent africain". 

Manifestations d'activistes 

La publication du document a également coïncidé avec la journée thématique de la jeunesse, au cours de laquelle des manifestations étaient prévues, et où les participants au sommet ont été accueillis à leur arrivée sur le lieu du sommet par une banderole sur laquelle on pouvait lire "Chassez les gros pollueurs". Le message était écrit en anglais et dans une écriture similaire au logo de Coca-Cola, le sponsor de l'événement, ce qui a été vivement critiqué par les organisations environnementales et les militants, qui y ont vu une tentative de "greenwashing".

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