Les ambassadeurs européens continuent d'appeler à la "restauration complète de la liberté" au Soudan

Al Burhan offre la main à Hamdok pour diriger le gouvernement

AFP/ASHRAF SHAZLY - Le général en chef de l'armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, s'adresse à une conférence de presse au Commandement général des forces armées à Khartoum, le 26 octobre 2021

Nouveau rebondissement politique au Soudan.  Le commandant en chef de l'armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, s'est engagé à achever la formation des institutions gouvernementales "avec la participation de tous ceux qui n'ont pas d'alignement de parti" à la suite du coup d'État exécuté cette semaine.

Lors d'une réunion, le commandant a déclaré que ce gouvernement ne comprendra pas de formations politiques et a dit accueillir "tout partenariat entre l'armée et la composante civile" mais sans les forces de la liberté et du changement.

Ainsi, al-Burhan a confirmé que le conseil souverain aura "la participation de toutes les régions" et a noté que dans cette nouvelle phase, Hamdok est "le bienvenu" et reste un candidat pour "diriger le prochain gouvernement". 

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Cette nouvelle phase est une source de confusion tant pour la société soudanaise elle-même que pour la communauté internationale. Après le limogeage du premier ministre lundi et les appels lancés par Hamdok à la population pour qu'elle descende dans la rue en signe de protestation, il semblait que le Soudan se dirigeait vers la formation d'un nouveau gouvernement entièrement militaire.

Cependant, avec le retour bienvenu de Hamdok à la tête d'un éventuel nouveau gouvernement, les doutes sur l'avenir du pays n'ont fait qu'augmenter. Le rapprochement d'Al-Burhan avec le premier ministre indique que les militaires ne veulent pas prendre seuls les rênes du pays. Néanmoins, l'expulsion des forces de la liberté et du changement indique que la démocratie et la représentation politique dans les institutions restent un problème non résolu.

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Face à cette situation délicate, le Conseil de sécurité des Nations unies continue d'appeler à la "retenue maximale" de la part de toutes les factions au Soudan. Cette déclaration constituait la quatrième tentative du Conseil pour tenter une médiation et trouver un accord sur une solution pacifique pour le Soudan. Alors que la communauté internationale a qualifié la prise de pouvoir d'al-Burhan de coup d'État, le représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, Dmitry Polyansky, a déclaré que "ces formes sont trompeuses". Polyansky a ajouté qu'il est difficile de décrire la situation comme un "coup d'État".

Il a ajouté qu'il existe de nombreuses situations similaires dans le monde qui n'ont pas été qualifiées de telles, et que "ce n'est donc pas notre tâche de qualifier une telle situation de coup d'État. C'est aux Soudanais de décider s'il s'agit d'un coup d'État ou non".

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Le représentant a également critiqué la décision des Etats-Unis après que ce pays ait annoncé le retrait de 700 millions de dollars d'aide économique au pays, aide destinée à favoriser la transition au Soudan. Il a également réaffirmé que la violence n'est pas seulement le fait des militaires, puisqu'il y a des assassinats et des agressions de tous les côtés, et qu'elle doit donc être condamnée, quel qu'en soit le responsable.

Le Conseil de sécurité continue d'exhorter les autorités militaires à rétablir un gouvernement de transition dirigé par des civils et demande instamment à toutes les parties de reprendre un processus de négociation afin de "permettre la pleine application du document constitutionnel et de l'accord de paix de Juba qui sous-tendent la transition au Soudan". 

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Ce faisant, l'instance garde l'espoir que le peuple soudanais parviendra à réaliser ses aspirations démocratiques et a déclaré son "ferme attachement à la souveraineté, à l'indépendance, à l'intégrité territoriale et à l'unité nationale du Soudan".

Dans le même temps, ils ont montré leur soutien aux efforts de la région pour faire face à cette situation compliquée. Ils ont été rejoints dans ce soutien par les pays qui composent la Ligue arabe ainsi que par l'Union africaine, qui a décidé d'exclure le Soudan de l'Union après le coup d'État militaire.
 


 

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