Le sommet tripartite entre l'Irak, l'Egypte et la Jordanie s'est déroulé dans un contexte instable marqué par la présence croissante de Daech dans le pays

Al-Sisi se rend en Irak pour la première fois depuis l'invasion du Koweït

Oficina de prensa del primer ministro iraquí via REUTERS - Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi avec le roi de Jordanie Abdullah et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi lors du sommet tripartite entre l'Égypte, l'Irak et la Jordanie à Bagdad

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, s'est rendu en Irak pour une rencontre historique. Dans ce cadre, c'est la première fois depuis l'invasion du Koweït qu'un président égyptien visite le pays irakien dans le but de renforcer les relations et de consolider la coopération en matière de sécurité et d'économie.

La réunion est devenue un sommet tripartite comprenant le dirigeant égyptien, le premier ministre irakien Mustafa al-Kazemi et le roi Abdullah II de Jordanie. À son arrivée, Al-Sisi a été reçu par le président irakien Barham Saleh, puis a rencontré le Premier ministre irakien Al-Kazemi. 

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Le roi de Jordanie est arrivé peu après pour se joindre aux deux titulaires dans ce qui serait un troisième cycle de pourparlers tripartites. Les réunions, qui ont été marquées par une tentative d'atténuer l'influence iranienne dans la région, ont abordé des questions liées à la sécurité, à l'énergie et au commerce, selon un communiqué conjoint publié à l'issue de la réunion.

Le premier ministre irakien a souhaité la bienvenue au président égyptien et au roi de Jordanie, affirmant que "nous sommes en train d'établir un avenir digne de nos peuples, selon la logique de la coopération et de l'intégration". D'autre part, Al-Sisi a déclaré son soutien à l'Irak dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme et a souligné que "cette visite transmet un message important à nos peuples, de soutien mutuel, nous sommes unis pour travailler pour les peuples de la région". 

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De même, les discussions ont porté sur les questions régionales liées aux conflits en Syrie, au Yémen, en Israël et en Palestine, ainsi que sur la présence accrue de Daech dans la région. À cet égard, les experts et les observateurs réaffirment que le sommet tripartite qui s'est tenu à Bagdad "est important pour se rapprocher de l'horizon arabe par des mesures pratiques et réalistes". Dans cette ligne, Al-Kazemi veut renforcer la position de l'Irak dans la région en tant qu'intermédiaire, après que le pays ait servi de médiateur dans le dialogue entre l'Arabie saoudite et l'Iran, dans lequel la question de la guerre au Yémen a été discutée. Lors des pourparlers, l'Irak était réticent à l'idée de continuer à être le champ de bataille des conflits internationaux.

Avec cette réunion, l'Égypte continue de s'imposer comme un pays de la région orientale qui veut se présenter comme un État médiateur. En premier lieu, l'Égypte a joué un rôle clé dans l'approbation d'un cessez-le-feu unilatéral par Israël après 11 jours d'offensives palestino-israéliennes. Après l'arrêt des attaques dans la bande de Gaza, l'Égypte a dirigé la reconstruction de la zone et a fourni une aide humanitaire et sanitaire dans la région après l'ouverture de plusieurs couloirs sanitaires.

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En revanche, il a maintenu son soutien au gouvernement libyen d'unité nationale et a exigé à plusieurs reprises le retrait des troupes étrangères, principalement d'origine turque. À cet égard, les deux pays ont déjà établi des points de paix et ont soutenu la tenue des prochaines élections dans le pays, prévues pour le 24 décembre. En outre, parmi les pays méditerranéens de l'Union européenne, on constate un rapprochement de la part de la Grèce et de Chypre, qui ont déjà convenu de continuer à coopérer ensemble afin d'atteindre des objectifs communs dans le domaine de la coopération économique.

L'Égypte continue donc de mener une course diplomatique effrénée pour asseoir son influence en tant que pays clé dans la région, tout en tentant de freiner la présence turque et iranienne dans la région du Moyen-Orient. De même, cette réunion a lieu au milieu d'une situation délicate dans le pays puisque, ces dernières heures, les États-Unis, soutenus par l'Iran, ont ordonné le lancement d'une attaque à la frontière entre la Syrie et l'Irak dans laquelle au moins sept miliciens ont été tués, selon l'Observatoire égyptien des droits de l'homme. Cette attaque intervient dans un contexte où le Daech en Irak a une nouvelle fois étendu sa menace dans le pays, comme en témoignent les dernières attaques perpétrées dans la région par le groupe terroriste dans le pays. 

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Ces derniers jours, cinq policiers ont été tués dans une attaque menée par des membres de Daech en territoire irakien. En outre, la Turquie tente d'intensifier ses positions dans le pays en attaquant les Kurdes de la région du Kurdistan irakien. Dans cette optique, le pays ottoman a "neutralisé" trois membres du PKK. Ce parti possède plusieurs bases dans la région de Qandil, où la Turquie a récemment étendu ses opérations, des actions qui ont inclus des bombardements autour du camp de Majmur contre des membres kurdes présumés qui continuent d'opérer des offensives contre Daech. 

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