La Messe en si mineur, considérée comme la pièce la plus difficile de l'histoire de la musique, réunira à Madrid l'un des meilleurs organistes du monde avec les voix de la meilleure musique baroque

Bach, le Chœur de l'Oratorio de Haendel et l'organiste Oyarzabal

PHOTO/@OCNESP - La Messe en si mineur, considérée comme la pièce la plus difficile de l'histoire de la musique, réunira à Madrid l'un des meilleurs organistes du monde avec les voix de la meilleure musique baroque

Johann Sebastian Bach (1685-1750) a mis plus d'un quart de siècle pour écrire l'une de ses plus grandes œuvres, la Messe en si mineur, considérée par de nombreux spécialistes comme la pièce la plus difficile de l'histoire de la musique. Cela fait maintenant cinq ans que l'UNESCO l'a déclaré site du patrimoine mondial, reconnaissant ainsi son statut de véritable chef-d'œuvre musical. 

On peut donc considérer comme un véritable événement que cette œuvre soit jouée à Madrid les 5 et 6 novembre prochains, et que le cadre choisi soit précisément une église, la basilique pontificale Saint-Michel, conformément aux souhaits du compositeur allemand lui-même, qui, bien que luthérien, a mis en musique dans cette œuvre toutes les parties de la messe catholique, au point qu'elle est également connue comme l'accompagnement le plus solennel de cette cérémonie eucharistique.  

Organisé par la Handel Oratorio Society, le concert mettra en vedette l'organiste principal de l'Orquesta Nacional de España, Daniel Oyarzabal de Vitoria, considéré comme l'un des meilleurs organistes et clavecinistes au monde. Cette représentation à Madrid s'inscrit dans le sillage d'autres concerts donnés au Mariinski de Saint-Pétersbourg, à l'Opernhaus de Düsseldorf, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, à l'Auditorio Nacional de Música de Madrid et dans les cathédrales de Moscou, Amsterdam, Rotterdam, Florence, León et Séville.

Daniel Oyarzabal

Des spécialistes comme Mario Guada (Cadalario) considèrent que "avoir un claviériste de ce niveau est un luxe pour l'Espagne", un jugement partagé par Daniel de la Puente (Scherzo), qui analyse ses interprétations et considère que "la transparence dans l'exécution des thèmes, l'utilisation exacte des tempos et la très haute conception de la musique d'Oyarzabal nous amènent à des territoires proches du génie".  

Oyarzabal sera accompagné par le Handel Oratorio Choir, créé par Oscar Gershensohn en 2017 "avec la volonté et l'enthousiasme d'interpréter dans toute son ampleur et sa richesse l'héritage symphonique-choral de G.F. Haendel, en particulier ses Oratorios bibliques, incluant en même temps les compositions des autres grands maîtres de la période baroque". Dans cette première étape de son histoire, le Handel Oratorio Choir a déjà gagné la faveur du public après s'être produit avec l'Orquesta de la Capilla Real de Madrid et d'autres lieux de la capitale.  

La symbiose actuelle entre Oyarzabal et le chœur dans la plus grande œuvre de Bach est donc l'un des grands événements qui ouvrent l'année musicale. C'est ce qu'on pourrait appeler une grande entrée. C'est à eux de voir où ils ont mis la barre en début de saison.

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