Biden va retirer Houthis de sa liste de groupes terroristes
Le gouvernement américain va retirer les rebelles houthis de sa liste d'organisations terroristes, revenant ainsi sur une décision prise par l'ancien président Donald Trump dans ses derniers jours au pouvoir, ont rapporté les médias locaux.
Selon ces rapports, le Département d'Etat aurait déjà notifié au Congrès vendredi son intention de retirer la désignation de terroriste aux Houthis.
Les critiques de la décision de Trump, qui vise davantage à punir l'Iran, principal allié des Houthis, ont fait valoir que cette désignation a aggravé la crise humanitaire au Yémen, la plus importante de la planète à l'heure actuelle selon les Nations unies.
Dans une déclaration, le sénateur démocrate Chris Murphy a déclaré que la décision de l'administration Biden "sauvera des vies".
"La désignation n'a pas affecté les Houthis de manière pratique, mais elle a arrêté la livraison de nourriture et d'autres aides cruciales à l'intérieur du Yémen et aurait empêché une négociation politique efficace", a déclaré le sénateur.
Le conflit armé au Yémen a commencé en 2014, lorsque les rebelles Houthi soutenus par l'Iran ont occupé Sanaa et d'autres provinces du pays.
Les combats se sont intensifiés après que la coalition arabe dirigée par les Saoudiens, qui a admis des attentats ayant fait des dizaines de victimes civiles, est entrée en guerre en mars 2015 avec le soutien des États-Unis, Barack Obama étant toujours au pouvoir.
Les Nations unies considèrent la situation au Yémen comme la plus grande crise humanitaire de la planète et estiment qu'environ 80 % de la population a besoin d'une aide quelconque pour couvrir ses besoins fondamentaux.
La décision de vendredi intervient 24 heures seulement après que Biden ait annoncé qu'il suspendait le soutien de Washington à la coalition arabe dirigée par l'Arabie Saoudite qui est engagée dans la guerre sanglante au Yémen depuis cinq ans.
Le retrait du soutien signifie également que Washington suspendra les accords de vente d'armes avec l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis (EAU) que Trump avait initiés.
