La législation émirienne apporte des avancées importantes qui permettront de moderniser le système juridique et d'améliorer les droits du travail et la participation au secteur privé

Changements à venir aux Émirats arabes unis en 2023

AFP/KARIM SAHIB - Vue aérienne de l'hôtel Burj al-Arab dans l'émirat du Golfe de Dubaï. Golfe Persique

Les Émirats arabes unis s'efforcent depuis longtemps d'améliorer leurs infrastructures à tous les niveaux. L'une des plus importantes, la modernisation du système juridique, interviendra en 2023, année au cours de laquelle les EAU connaîtront de nombreux développements importants dans divers secteurs. Outre les modifications du système juridique, le renforcement des droits des travailleurs, l'augmentation de la participation des Émiriens au secteur privé et les règles de la vie quotidienne - divorce, héritage et garde des enfants de parents non musulmans, entre autres -, ces changements entraîneront un saut qualitatif dans la qualité de vie aux EAU.
 
Tous les changements entreront en vigueur le 1er janvier, et on peut commencer par mentionner l'amélioration de la sécurité de l'emploi pour les travailleurs émiratis. Il est désormais obligatoire pour tous les employés, tant dans le secteur public que privé, de souscrire au programme de sécurité sociale du pays. Il s'agit d'une assurance en cas de perte d'emploi, qui est répartie en fonction du salaire de chaque travailleur. Il existe deux catégories, chacune étant plafonnée à 16 000 dirhams émiratis - un peu plus de 4 000 euros au taux de change - par mois.

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Les employés qui perdent leur emploi recevront une compensation pour autant qu'ils aient été employés et souscrits au programme de sécurité sociale pendant 12 mois. Il est toutefois précisé que les licenciements pour raisons disciplinaires ou les démissions ne bénéficieront pas de cette aide. Le ministère des Ressources humaines et de l'Émirisation a indiqué au début de l'année 2022 que cette indemnité peut être perçue pendant trois mois et qu'elle ne peut en aucun cas dépasser 60 % du salaire mensuel que le travailleur percevait dans son emploi précédent, soit un maximum de 10 000 dirhams pour ceux qui gagnent moins de 16 000 et 20 000 pour ceux qui se situent dans une tranche supérieure.
 
Ces changements dans le monde du travail s'accompagnent de l'émiratisation dont les dirigeants des EAU ont parlé ces derniers mois. Les entreprises privées de plus de 50 salariés devront représenter au moins 2 % de la main-d'œuvre nationale d'ici à la fin de 2023. S'ils ne le font pas, ils seront contraints de payer une amende de 72 000 dirhams - près de 20 000 dollars - en janvier prochain pour chaque travailleur émirati qu'ils n'auront pas embauché, soit six mille dirhams par mois.

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Ce n'est que la première étape du processus d'émiratisation que poursuit Abu Dhabi. D'ici 2026, il est prévu qu'au moins 10 % de la main-d'œuvre du secteur privé provienne des Émirats arabes unis eux-mêmes. Pour l'avenir de l'économie, déjà en pleine croissance, ils veulent impliquer la société. Alors que les investissements étrangers augmentent de manière exponentielle, il existe un désir d'avoir un pourcentage national en raison de la volonté de faire de ses propres citoyens l'un des piliers importants du secteur privé, un moteur clé de la croissance financière des EAU.

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