L'Alliance a l'intention d'accroître son soutien financier aux deux opérations militaires en mettant l'accent sur le processus de paix en Afghanistan

Débat de l'OTAN sur les défis du financement et l'avenir des missions en Irak et en Afghanistan

PHOTO/AFP - Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg

Les ministres de la défense de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) tiendront une série de réunions virtuelles prévues pour mercredi et jeudi de cette semaine afin d'aborder les crises auxquelles l'organisation est confrontée dans les territoires de l'Afghanistan et de l'Irak. Ils doivent également discuter de l'OTAN 2030 et des défis de sécurité communs avec la Finlande, la Suède et l'Union européenne.

C'est la première réunion depuis la nomination de Joe Biden comme nouveau président des États-Unis, que l'OTAN considère comme "une occasion de préparer le sommet de l'OTAN à Bruxelles plus tard cette année", a déclaré le secrétaire général Jens Stoltenberg dans un communiqué officiel. Il a également souligné l'importance vitale de l'initiative 2030 : "L'initiative OTAN 2030 sera en tête de l'ordre du jour et nous présenterons une série de propositions aux ministres de la défense afin d'entamer les préparatifs du sommet".

Stoltenberg a évoqué les propositions qui seront discutées lors de ces réunions, telles que l'augmentation du financement des activités de "dissuasion et de défense", le renforcement de la résilience des alliés et, surtout, le maintien de la supériorité informatique et technologique, ainsi que le renforcement de la coordination politique entre tous les membres de l'OTAN et la coopération avec des partenaires partageant les mêmes idées mais non membres. 

Atalayar_tropas de Afganistán EEUU

La question la plus controversée sera abordée jeudi, lorsque les ministres discuteront des missions déployées par l'OTAN en Irak et en Afghanistan. Le secrétaire général a également mentionné dans le communiqué le processus de paix dans la région afghane qui, selon lui, "reste fragile et le niveau de violence reste inacceptablement élevé". L'intention pour l'instant n'est pas de mettre fin à la présence de l'organisation, du moins pas avant que "le moment soit venu". Il est maintenant essentiel d'évaluer la situation et de suivre de près tous les développements afin de ne pas faire de faux pas qui pourraient accroître la tension dans l'une ou l'autre des régions.

En ce qui concerne la crise en Afghanistan, le porte-parole du Département américain de la Défense, John Kirby, a annoncé la décision du Secrétaire Lloyd Austin de réaffirmer l'engagement de son pays envers l'OTAN. A cela s'ajoute l'idée d'un retrait des forces militaires américaines du pays présidé par Ashraf Ghani Ahmadzai, prévu pour le mois de mai, mais qui, selon lui, ne peut pas encore être annoncé officiellement tant que des garanties de sécurité ne sont pas données. Ce retrait culminera finalement avec l'accord conclu en février 2020 par Washington avec le mouvement taliban. 

Atalayar_soldados estadounidenses Afganistán

Le cas de l'Irak est tout à fait différent. L'organisation a l'intention de "lancer une mission élargie en Irak, avec davantage de formation pour le personnel allié et de conseils aux institutions de sécurité dans tout le pays". Cette année 2021 sera la septième année consécutive au cours de laquelle l'OTAN augmentera ses dépenses de défense. La répartition de ces dépenses va également être revue lors de cette réunion car, selon eux, "depuis 2014, les alliés européens et le Canada ont apporté une contribution supplémentaire cumulée de 190 milliards de dollars". Pour cette raison, Stoltenberg propose de mutualiser le financement, ce qui, selon lui, aurait de grands avantages et contribuerait à améliorer le partage de la charge économique, ce qu'ils demandent aux États-Unis depuis l'ère Obama.

Actuellement, chaque pays est financièrement responsable des dépenses générées par les armes qu'il contribue à une mission donnée. Le changement important proposé par le secrétaire général renforcerait la politique économique de l'organisation, bien que l'objectif fondamental de Jens Stoltenberg reste de renforcer l'article 5 du traité de l'OTAN - qui impose la défense mutuelle en cas d'agression - "Dépenser plus d'argent ensemble démontrerait la force de notre engagement envers l'article 5, notre promesse de nous défendre mutuellement".

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