C'est ce qu'a confirmé le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU

De Mistura tendrá reuniones bilaterales con Marruecos y el Polisario antes de la sesión del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas de abril

photo_camera AFP/FABRICE COFFRINI - Staffan de Mistura, envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental

Staffan de Mistura, envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, tiendra des "réunions bilatérales" avec le Maroc et le Front Polisario avant la prochaine session du Conseil de sécurité de l'ONU en avril.  

Cela a été confirmé lors d'une conférence de presse par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, António Guterres. Dujarric a déclaré que les réunions auraient lieu avant le prochain briefing du Conseil de sécurité de l'ONU. 

Sidi Mohammed Omar, représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, a également confirmé ces réunions à venir sur les médias sociaux. Selon Omar, les réunions auront lieu avant le prochain briefing du Conseil de sécurité de l'ONU en avril. 

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Des représentants de l'Algérie, de la Mauritanie et des membres du "Groupe des Amis", dont l'Espagne, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la France, y participeront également, comme l'a confirmé l'agence Europa Press.  

Il s'agit donc d'un retour au dialogue après que le Front Polisario a déclaré le cessez-le-feu rompu en novembre 2020 en raison d'affrontements avec le Maroc au poste frontalier de Guerguerat, la zone de détente convenue par les deux parties. Auparavant, il y avait eu un conflit armé entre le Maroc et l'organisation du Polisario depuis la fin de l'ère coloniale espagnole jusqu'en 1991, date à laquelle un cessez-le-feu a été déclaré en vue de négociations politiques pour résoudre le conflit sahraoui. 

Staffan de Mistura s'est récemment rendu dans les camps de Tindouf en Algérie pour constater les conditions de vie difficiles des réfugiés sahraouis dans cette zone contrôlée par le Front Polisario, qui reçoit le soutien de l'Algérie sur cette question face au Maroc. Il convient de rappeler ici la confrontation politique entre l'Algérie et le Maroc sur un certain nombre de sujets, mais surtout sur la question du Sahara occidental. Les divergences sont abyssales et les relations compliquées, surtout depuis que l'Etat algérien a rompu ses relations diplomatiques avec le royaume marocain après avoir accusé ce dernier d'une prétendue ingérence dans les affaires intérieures et d'"actes hostiles". 

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Le Sahara occidental est une pomme de discorde majeure entre le Maroc et l'Algérie. Le royaume marocain bénéficie d'un fort soutien international pour sa formule proposant une large autonomie pour le territoire sahraoui sous souveraineté marocaine, tout en respectant les résolutions de l'ONU. Des pays comme les États-Unis, les Émirats arabes unis, l'Allemagne et l'Espagne elle-même ont soutenu cette initiative comme étant le moyen le plus sérieux, le plus crédible et le plus réaliste de mettre fin au problème sahraoui, qui dure depuis plus de quarante ans, depuis le processus de décolonisation de la région. En revanche, le Front Polisario, avec le précieux soutien de l'Algérie, préconise l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui, qui bénéficie d'un soutien international moindre et qui est difficile à mettre en œuvre en raison des problèmes liés à l'élaboration du recensement, comme l'ont souligné plusieurs experts. 

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