Les Nations unies doivent décider s'il convient de nommer Suhail Shaheen, le porte-parole proposé par les talibans pour le Qatar, au poste d'ambassadeuR

Demande de parole des talibans à l'Assemblée de l'ONU

AP/RAHMAT GUL - Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid

Dans le cadre de l'Assemblée de l'ONU, les Talibans ont demandé à intervenir dans les réunions à venir dans le but d'initier des "interactions et des relations diplomatiques" avec les pays représentés dans l'organe international qui compte actuellement 51 États.

Cette mission est dirigée par le candidat et actuel porte-parole du Qatar, Suhail Shaheen, et aurait pour but d'initier des relations diplomatiques, ainsi que de "garantir les droits du peuple afghan opprimé", a expliqué le porte-parole des Talibans, Bilal Karimi.

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Karimi a ainsi confirmé, comme l'avaient déjà fait les représentants de l'ONU, leur volonté de participer à l'Assemblée générale dans une lettre envoyée cette semaine, dans laquelle ils revendiquent le rôle de "l'Émirat islamique aux Nations unies".

Karimi a précisé que "pour l'Assemblée générale des Nations unies, Shaheen est la bonne personne pour prononcer le discours au nom de l'Afghanistan, en tant que représentante de l'Émirat islamique", une structure politique nommée après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan avec la chute de Kaboul le 15 août.

Si elle est acceptée par les Nations unies, Shaheen remplacera Ghulam M. Isaczai, nommé par l'ancien président Ashraf Ghani au poste d'ambassadeur et représentant permanent de l'ancienne République islamique d'Afghanistan.

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Ces dix dernières années, Shaheen a travaillé comme membre du bureau politique des insurgés à Doha. Sous le précédent gouvernement taliban, de 1996 à 2001, il était à la tête de l'agence de presse publique Bakhtar.

Toutefois, cette demande des talibans ne garantit pas la tenue de pourparlers avec les dirigeants internationaux, car ce rôle reviendrait à une commission de l'Assemblée chargée de décider qui doit intervenir au nom du pays afghan. En ce sens, il semble qu'une telle décision n'interviendra pas, a priori, avant la fin de l'Assemblée générale lundi prochain.

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Avant la lettre de demande de Karimi, l'ONU aurait reçu une lettre de demande de l'actuel ambassadeur afghan, se présentant comme le chef de la délégation afghane. Selon le porte-parole de l'ONU, Farhan Haq, les deux lettres ont été envoyées à la commission de vérification des pouvoirs de l'Assemblée générale, un organe composé de neuf pays dont les États-Unis, la Chine et la Russie.

À cet égard, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait déclaré, avant de recevoir les pétitions, que la reconnaissance internationale des talibans pourrait être le seul moyen de faire pression sur eux pour qu'ils mettent en place un gouvernement inclusif respectant les droits de l'homme, notamment ceux des femmes et des filles, qui sont soumises à une interprétation stricte de la charia.

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Le discours réconciliateur des talibans ne correspond pas à la réalité, les femmes étant interdites de toute apparition publique non accompagnée d'un homme. En outre, elles ont été contraintes de porter des burqas, d'avoir accès à l'enseignement secondaire et de travailler. 

Selon des sources diplomatiques citées par EFE, le comité actuel ne devrait pas se réunir avant la fin des débats actuels de l'Assemblée, il est donc peu probable que les talibans atteignent leurs objectifs de représentation internationale.

Si ce n'est pas le cas, autoriser l'intervention des talibans dans l'assemblée serait un pas important vers leur entrée dans l'arène internationale. 


 

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