Depuis la chute de Kadhafi, le pays est enlisé dans une guerre civile sans qu'aucune solution à court ou long terme ne soit en vue

Des groupes armés rivaux s'affrontent à nouveau à Tripoli

photo_camera AFP/MAHMUD TURKIA - Milices sur la place des Martyrs dans le centre de Tripoli, Libye

Des affrontements entre groupes armés rivaux ont à nouveau éclaté tôt ce matin dans la capitale libyenne, Tripoli, forçant l'évacuation de familles des zones résidentielles. 

Les forces du commandant Oussama al-Yuwaili, partisan du gouvernement parallèle de Fathi Bashaga, ont attaqué une milice rivale du Gouvernement d'union nationale (GNU) à Tripoli avec des véhicules blindés et de l'artillerie près de la route de l'aéroport, déclenchant une nouvelle journée de violence. 

La tension dans la capitale s'est accrue avec la nomination par le parlement basé à Tobrouk, sous la tutelle du maréchal Khalifa Haftar, de Bashaga comme Premier ministre, parallèlement à Abdulhamid Dbeibah du GUN basé à Tripoli. 

Les tentatives de Bashaga pour entrer dans Tripoli et rendre son contrôle effectif depuis le mois de mai ont conduit à des affrontements sporadiques et à des mouvements militaires de la part des groupes pro-gouvernementaux

Bashaga a annoncé l'établissement de son quartier général dans la ville de Sirte, dans le centre côtier du pays, tout en annonçant par intermittence son arrivée à Tripoli, sans succès jusqu'à présent. 

Le 22 juillet, de violents affrontements entre milices rivales ont fait au moins 13 morts, l'une des journées les plus meurtrières de la crise actuelle. 

La mission de l'ONU en Libye (UNSMIL) a encouragé les négociations entre les institutions rivales en vue d'organiser des élections pour mettre fin à la crise politique. 

La diplomate américaine Stephanie Williams a mis fin à son mandat à la tête de la mission le 31 juillet sans qu'un remplaçant ait été nommé à ce jour. 

Depuis le renversement du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est plongé dans deux guerres civiles et des luttes de pouvoir successives qui ont bloqué le processus de transition, dans lequel des puissances comme les États-Unis, la Russie, la France, la Turquie, l'Égypte et les Émirats arabes unis interviennent en tant qu'alliés d'un côté ou de l'autre.

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