L'accord entre la Turquie et la Russie de mars dernier pour une trêve dans le nord de la Syrie a été violé à de nombreuses reprises par l'armée turque

Erdogan poursuit ses attaques en Syrie malgré le cessez-le-feu

PHOTO/AP - Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence à Istanbul

Moscou. Mars 2020. Alors que les premières craintes en Europe sur la gravité du COVID-19 commencent à se faire sentir, un cessez-le-feu est conclu pour la ville d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, et la zone la plus touchée par le terrorisme djihadiste. 

Après une réunion de six heures au Kremiln, le président turc Recep Tayyip Ergoan et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont conclu une trêve qui a pris effet à minuit le 6 mars. Une trêve qui n'a pas été respectée et qui a connu de multiples violations. La dernière aux mains du résident turc qui, contre ce qu'il avait convenu avec Poutine, a autorisé l'entrée d'un convoi militaire dans la zone de désescalade au nord de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (SOHR, par son acronyme en anglais), le convoi militaire est entré dans la zone de désescalade par le point de passage de Kafrlossin, au nord d'Idlib, lundi soir. 

Soldados turcos

Le convoi est composé de plus de 20 camions transportant du matériel logistique et militaire, selon le site d'information Al-Ain, et se dirige vers la zone où Erdogan a envoyé plus de 5 000 véhicules, en plus des milliers de soldats, depuis le début du cessez-le-feu. Le nombre total de militaires turcs déployés entre Idlib et Alep, alors qu'il devait y avoir une pause dans ce type d'opération, s'élève aujourd'hui à 11 550 soldats. 

Le 30 juillet déjà, l'armée turque et les factions connexes ont effectué un bombardement d'artillerie dans les régions de Tal Tamr et Al-Taweelah, des mouillages situés dans la province d'Al-Hasaka au nord-est de la Syrie.

Fuerzas Armadas
Le pillage se poursuit

En plus de cet envoi de forces, les factions soutenues par Ankara continuent déjà à attaquer les civils et leurs biens dans les zones connues sous le nom de « Fontaine de la Paix ». 

Selon SOHR, des membres de la faction soutenue par la Turquie « Ahrar Al-Sharqiya » sont arrivés dans le village d'Ali Bagley, dans le camp sud de Tal Abyad, pour arrêter une personne pour « avoir traité avec les SDF (Forces Démocratiques Syriennes) ». Plusieurs villageois, selon l'observatoire, ont tenté d'interrompre cette opération et ont manifesté contre elle. Les membres des factions ont tenté de disperser la manifestation et ont tiré sans discernement, blessant deux personnes. Ces factions continuent de violer les droits des citoyens en cambriolant des magasins et des maisons et en forçant les voisins à payer des impôts pour leur bien-être.

Le conflit en Syrie a commencé en 2011 et a atteint son ampleur internationale avec la participation de la Russie en 2015 et de la Turquie en 2016, les deux pays étant rivaux sur l'échiquier syrien, mais entretenant une relation cordiale en dehors d'Alep et d'Idlib. 

La tension entre les deux factions s'est extrêmement accrue lorsqu'une attaque de l'armée syrienne, soutenue par Poutine, a frappé un convoi de 34 soldats turcs et a provoqué une forte réaction de la part d'Erdogan.

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