Téhéran a déclaré que l'explosion s'était produite à 5 heures du matin et qu'elle était liée à des exercices de défense aérienne, mais a averti d'une réponse écrasante s'il s'agissait d'une attaque israélienne

Explosion enregistrée dans une centrale nucléaire en Iran

PHOTO/Site officiel de la présidence via REUTERS - Photo d'archive, le président iranien Ebrahim Raisi visite la centrale nucléaire de Bushehr en Iran, le 8 octobre 2021.

Une explosion à la centrale nucléaire de Bushehr, dans la région sud de l'Iran, a été signalée aux premières heures de la matinée de lundi. Selon des sources officielles de la république islamiste, l'explosion est liée à des manœuvres aériennes. C'est ce qu'a déclaré le gouverneur adjoint pour la politique et la sécurité publique, Mohamad Taqi, qui a reconnu qu'un exercice aérien visant à accroître "les capacités de défense des forces armées" avait eu lieu à Bushehr. "Cet exercice a été réalisé en pleine préparation et en coordination avec l'armée de l'air", a reconnu le gouverneur adjoint.

Cependant, Téhéran a juré qu'il donnerait "une réponse écrasante" à toute attaque israélienne. "Si Israël mène des attaques contre l'Iran, nos forces armées attaqueront immédiatement tous les centres, bases, routes et espaces utilisés pour mener l'agression", a déclaré Gholamali Rashid, commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique. 

Esta foto de la oficina del Ejército iraní el 13 de octubre de 2021 muestra a los soldados durante el segundo día de un ejercicio militar conjunto entre el Ejército iraní y el Cuerpo de la Guardia Revolucionaria Islámica (IRGC)

Ces déclarations interviennent au milieu de l'escalade des tensions entre l'Iran et Israël. Téhéran a lancé lundi un exercice de défense anti-aérienne dans les provinces du sud du pays, dont Bushehr, pour se préparer à d'éventuels affrontements avec Israël.

Israël, pour sa part, a mené plusieurs attaques contre des installations liées au programme nucléaire iranien, la dernière en date étant une nouvelle explosion en novembre dernier à Natanz, la ville qui abrite la principale installation de recherche nucléaire de l'Iran, qui a fait plusieurs victimes dans l'installation.

Esta foto facilitada por la oficina del Ejército iraní el 12 de octubre de 2021 muestra una vista de un lanzador de misiles antiaéreos disparando durante un ejercicio militar conjunto entre el Ejército iraní y el Cuerpo de la Guardia Revolucionaria Islámica (IRGC)

Ces attaques israéliennes contre l'Iran découlent de l'opposition totale de Tel Aviv à la reprise du Plan d'action global conjoint (JCPOA), le programme nucléaire de l'Iran conclu en 2015 avec plusieurs puissances mondiales. 

Malgré cela, les pourparlers à Vienne entre l'Iran et les États-Unis en vue de rétablir ce pacte nucléaire n'ont guère progressé depuis leur reprise le mois dernier. Elles devraient reprendre le 27 décembre. Selon le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, "dans les prochains jours, le coordinateur des négociations nucléaires annoncera la date exacte", a-t-il annoncé, faisant référence à Enrique Mora, chef de cabinet de Josep Borrell, haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune. Néanmoins, en attendant cette date, l'Iran accélère ses avancées nucléaires, menaçant les plans d'Israël.

Les avertissements de Tel Aviv concernant une confrontation qui mettrait fin au programme nucléaire iranien ont été constants afin d'empêcher Téhéran d'acquérir une bombe nucléaire, ce qu'Israël est le seul à posséder, pour le moment. Israël a menacé à plusieurs reprises de prendre des mesures unilatérales et a approuvé des mesures en ce sens, comme celle qui a été approuvée en octobre dernier et qui prévoit un budget de plus de 1,3 million d'euros pour préparer son armée à une éventuelle attaque contre l'Iran. 

Fotografía de archivo, en esta foto publicada el viernes 15 de enero de 2021 por la Guardia Revolucionaria iraní, se lanzan misiles en un simulacro en Irán

Les États-Unis, pour leur part, ont proposé de préparer des options en cas d'échec de la "diplomatie" dans les négociations nucléaires avec l'Iran. Le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a annoncé que les États-Unis "sont déterminés à faire en sorte que l'Iran ne développe jamais d'armes nucléaires". Israël a saisi cette opportunité, incitant son ministre de la défense, Benjamin Gantz, à rappeler aux États-Unis la possibilité d'une frappe militaire contre l'Iran.

La réponse de Téhéran a été claire : "Toute menace du régime sioniste contre les sites nucléaires et les bases militaires de l'Iran n'est pas possible sans le feu vert des États-Unis", a déclaré Ghomali Rashid.

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