Après l'armistice négocié par les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite

Explosions et fusillades à Khartoum au premier jour de la nouvelle trêve de 72 heures

AFP/ASHRAF SHAZLY - Les forces de sécurité soudanaises montent la garde à Khartoum, capitale du Soudan

De nouvelles explosions et de nouveaux tirs ont été entendus dans le centre de la capitale soudanaise, Khartoum, malgré l'entrée en vigueur de la trêve de 72 heures entre l'armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF), un armistice négocié par les États-Unis et l'Arabie saoudite.

Des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus à proximité du palais républicain, dans le centre de Khartoum, tandis que des panaches de fumée s'élevaient à proximité du bâtiment emblématique, théâtre de violents combats depuis le début des hostilités le 15 avril, ont déclaré des témoins à l'agence de presse EFE.

Par ailleurs, les informateurs ont déclaré avoir entendu de "violentes explosions" et vu de la fumée s'élever au nord du quartier de Kafouri et autour des zones de Shambat et Al-Sababi à Khartoum Nord, près de la capitale.

Selon ces témoignages, ils ont vu un avion de guerre larguer des explosifs dans une zone où se trouvent les forces de soutien rapide.

Par ailleurs, dans le sud de Khartoum, des avions de chasse ont volé et des explosions ont été entendues dans la région de Soba, où se trouve un camp des RSF.

L'armée et les RSF ont annoncé hier qu'elles acceptaient une troisième trêve de 72 heures, à partir de 22h00 GMT dimanche, après la première trêve annoncée le 24 avril, qui n'a pas permis un arrêt complet des combats mais a contribué à l'évacuation de milliers d'étrangers du pays et a permis aux Soudanais de se rendre dans des zones plus sûres.

Les combats ont éclaté le 15 avril dans un contexte de tensions liées au processus de réforme de l'armée et à l'intégration des paramilitaires dans les forces régulières, dans le cadre d'un processus politique visant à remettre le pays sur la voie de la démocratie après le coup d'État de 2021.

Selon le ministère soudanais de la Santé, au moins 528 personnes ont été tuées et plus de 4 500 blessées depuis le début des combats.