Le maréchal libyen a de nouveau condamné la situation politique dans un contexte de reprise des affrontements entre groupes armés dans l'ouest du pays

Haftar insiste sur un "soulèvement pacifique" en Libye

PHOTO/FILE - Le maréchal libyen Khalifa Haftar

Lors d'une visite à Brak al-Shati, le maréchal libyen Khalifa Haftar a de nouveau appelé les citoyens à un "soulèvement pacifique" pour mettre fin à ce qu'il appelle "la réalité tragique du pays". Haftar a fait l'éloge de l'Armée nationale libyenne (ANL), rappelant sa victoire sur le terrorisme et son rôle dans la "réconciliation nationale". "Nous avons créé un espace pour que les dirigeants politiques acceptent de mettre fin au bloc politique, mais ils ont échoué", a-t-il déclaré.

Haftar a déclaré que le pays était dans une "impasse" et que le peuple devait "prendre le contrôle et avancer dans la construction d'un État civil fondé sur la liberté, la justice et l'égalité". Il a souligné que l'armée est la seule institution qui peut mettre fin au bloc politique.

Ce n'est pas la première fois que Haftar lance un tel appel. Peu après les affrontements de Tripoli, fin août, le chef militaire a exhorté les Libyens de Kufra à "réparer la situation avant qu'il ne soit trop tard". "Seul le peuple sauvera la Libye", a déclaré Haftar, qui a également prévenu que la LNA ne "resterait pas sans rien faire".

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Plus tard, le maréchal a de nouveau insisté sur un "soulèvement et une révolution du peuple" contre "la réalité misérable du pays" et la classe politique "corrompue et sombre" lors d'un discours à Ghat.

Comme l'a déclaré à Al-Ain le général Fawzi Al-Mansoori, commandant de la région de Sabha, Haftar "veut communiquer avec toutes les composantes de la société libyenne". Al-Mansoori a rappelé ses récentes visites à Kufra dans le sud-est et à Ghat dans l'extrême sud-ouest. "Il est maintenant à Brak, la porte centrale du sud-ouest", a-t-il dit.

Cette visite est la première de Haftar dans la ville après la libération de la région en mai 2018. "Brak al-Shati et d'autres régions du sud du pays sont l'un des bastions du projet national, dont les sacrifices ont abouti à la libération historique de la domination terroriste", a noté Al-Mansoori. À cet égard, Haftar a annoncé la volonté de ses forces de "faire face au terrorisme partout", soulignant qu'il est "impossible pour l'armée de coexister avec les terroristes".

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Nouveaux combats à l'ouest

La violence a de nouveau éclaté dans l'ouest de la Libye. Au moins cinq personnes, dont une fillette de 10 ans, ont été tuées lors de nouveaux affrontements entre groupes armés. Selon l'AFP, les combats ont commencé dimanche dans la ville de Zawiya, à 50 kilomètres à l'ouest de Tripoli. 

Outre les personnes tuées, au moins 13 autres civils ont été blessés, selon le ministère de la Santé. La mission de l'ONU en Libye (UNSMIL) a condamné les combats, soulignant notamment "l'utilisation d'artillerie lourde dans des quartiers densément peuplés".

Une source a déclaré à l'agence de presse que les affrontements ont commencé après qu'un membre de la milice ait été tué lors d'un différend concernant la contrebande de carburant, un phénomène courant dans la région. 

Ces dernières violences interviennent dans le cadre des luttes de pouvoir entre Abdul Hamid Dbeibé et Fathi Bashagha, dont les milices se sont affrontées à Tripoli fin août, faisant 32 morts et 159 blessés.

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