Iberdrola maintiendra son engagement envers le Brésil pendant le mandat de Lula
Le président d'Iberdrola, Ignacio Sánchez Galán, a exprimé ce mercredi l'engagement de la multinationale espagnole, sous l'administration du président Luiz Inácio Lula da Silva, à l'égard de ses investissements au Brésil, où elle construit plus de 8 000 kilomètres de lignes de transmission et de distribution d'électricité.
Galán, qui s'est rendu dans le nord-est du Brésil pour l'inauguration d'un grand complexe de parcs éoliens et solaires, a déclaré que l'entreprise investissait environ 10 milliards de reais (environ 1,9 milliard de dollars) par an au Brésil et qu'elle prévoyait de maintenir ce rythme jusqu'en 2030.
"Nous investissons à un rythme de 10 milliards de reais par an. Le plan jusqu'en 2025 prévoit des investissements de 30 à 35 milliards de reais (...) Il est très probable que le rythme d'investissement se poursuive dans des conditions similaires jusqu'en 2030", a déclaré Galán dans des déclarations aux journalistes avant l'inauguration.
Le dirigeant espagnol a estimé que l'environnement commercial du Brésil était propice à l'investissement et que l'entreprise "poursuivrait donc son engagement dans le pays". Il a souligné que "le Brésil dispose d'institutions très solides" et indépendantes, et a rappelé que Lula, au cours de ses deux premiers mandats (2003-2010), "a été un grand promoteur de l'autonomie" de la Banque centrale et des organismes de régulation.
Galán a également expliqué qu'il s'était entretenu mardi avec le ministre des Finances, Fernando Haddad, qui a expliqué que "son intention est d'essayer par tous les moyens de créer un climat de stabilité, de prévisibilité".
Lors de cette réunion, ils ont discuté de la réforme fiscale que le gouvernement de Lula tente de promouvoir et qui, selon le ministre du principal portefeuille économique, "ne cherche pas à collecter plus, mais à collecter mieux".
La réforme fiscale vise à "réorganiser la situation fiscale, à rendre les choses plus homogènes, plus compréhensibles, ce qui est bon pour les entreprises".
"Nous sommes prêts à payer notre juste part", a déclaré Galán, précisant qu'il ne connaissait pas les détails de la réforme et qu'il ne savait pas si elle aurait un impact sur les comptes de Neoenergia, la filiale brésilienne d'Iberdrola.
Parmi les prochains investissements de l'entreprise, Galán a indiqué qu'elle participerait à deux ventes aux enchères pour la construction de lignes de transmission qui se tiendront en juin et en octobre.
En ce qui concerne la situation au Mexique, deuxième destination des investissements de l'entreprise espagnole en Amérique latine, Galán a expliqué qu'Iberdrola avait interrompu ses nouveaux investissements en raison de la situation politique.
"Au Mexique, avec le dernier gouvernement et le gouvernement actuel, la situation n'est pas aussi attrayante pour les investissements que par le passé (...) Dans le cas du Mexique, les investissements ont cessé, mais notre engagement envers le Mexique reste exactement le même qu'au cours des 20 dernières années", a-t-il expliqué.
