Les arrivées dans la péninsule par voie maritime sont particulièrement réduites, de 27,8 % en moins

Inmigración: concluye el verano con un 11,6% menos de entradas irregulares en España

photo_camera REUTERS/JON NAZCA - Des migrants courent vers la barrière séparant le Maroc de l'Espagne

Les données fournies par le ministère espagnol de l'Intérieur indiquent une réduction des entrées irrégulières sur le territoire espagnol de 11,6 % du 1er janvier 2022 au 15 septembre 2022, par rapport à la même période l'année précédente. 

Jusqu'à la date indiquée par le dernier rapport du Gouvernement, il y a eu 21 472 entrées irrégulières en Espagne, contre 24 293 en 2021. Les entrées par voie maritime ont été réduites de 14,1%, avec 3 214 entrées de moins que l'année précédente. Dans le même temps, 20,8% de bateaux en moins ont été utilisés pour entrer, ce qui signifie moins de bateaux pour un nombre non négligeable d'immigrants irréguliers. 

En ce qui concerne les routes maritimes, il convient de noter que celles qui se dirigent vers le continent sont celles qui ont le plus diminué. Entre le 1er janvier et le 15 septembre 2021, 10 886 migrants irréguliers sont arrivés sur le continent espagnol par la mer. La même année 2022 s'est achevée avec 3 022 personnes de moins, soit une baisse de 27,8 % du total par cet itinéraire et cette destination. 
 

AP/BERNAT ARMANGUE  -   Imagen de migrantes próximos a la frontera entre España y Marruecos

Malgré l'avertissement lancé cet été concernant la recrudescence des arrivées maritimes en provenance d'Algérie, des sources de la Guardia Civil stationnée dans le Levante espagnol ont déclaré à Atalayar qu'ils n'avaient pas eu ces problèmes cette année. On peut exclure que la rupture des relations diplomatiques entre l'Espagne et l'Algérie n'ait pas affecté ce vecteur. Les mois d'été sont généralement les plus actifs sur les routes maritimes en raison des bonnes conditions de mer, qui facilitent la traversée des bateaux clandestins. 

Si la route péninsulaire a été moins fréquentée, la route des îles Canaries a connu plus d'activité. Par rapport à la période 2021, il y a eu une augmentation de 2% des arrivées de migrants. Un pic a été atteint à la mi-août lorsque ce chiffre, comparé à la période de l'année précédente, a offert une augmentation de 25%. Le passage de deux quinzaines supplémentaires a éteint l'augmentation. Cependant, comme pour la route maritime péninsulaire, malgré l'augmentation des migrants, le nombre d'embarcations est réduit de 13,3 %, ce qui laisse penser que les conditions des personnes qui tentent d'atteindre le territoire espagnol sont de plus en plus mauvaises. 

REUTERS/JESÚS BLASCO DE AVELLANEDA - Migrantes africanos sentados en la cima de una valla fronteriza durante un intento de cruzar a territorios españoles, entre Marruecos y el enclave de Melilla

Situation critique à Ceuta et Melilla

Les deux villes autonomes espagnoles situées en Afrique du Nord font les frais de l'accumulation de rapports bimensuels du ministère espagnol de l'Intérieur. Les entrées maritimes à Melilla sont passées de 4 de janvier à septembre en 2021 à 111. Les entrées terrestres ont augmenté de 157, soit 15,9 %. À Ceuta, les entrées par saut de la clôture ont également augmenté de 45,6 %, soit 236 personnes de plus. 

En ce qui concerne l'immigration, l'année 2022 a été particulièrement marquée par la tragédie survenue entre Melilla et Nador en juin, lorsqu'un assaut massif contre la clôture a entraîné la mort d'au moins 23 personnes. La crise a également marqué un tournant dans les relations entre le Maroc, l'Espagne et l'Union européenne dans leurs efforts pour relever le défi de l'immigration clandestine. 

 Abdelmajid Bziouat/EUROPEAN COMISSION – La comisaria del Asuntos de Interior, Ylva Johansson, visita las instalaciones de Tanger-Med, Marruecos

Quelques semaines après les événements de Melilla, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, s'est rendue à Rabat en compagnie du ministre espagnol de l'Intérieur, la Grande-Marlaska, pour rencontrer leur homologue marocain, Abdelouafi Laftit. La réunion a donné un élan intéressant à la coopération entre les trois parties. Une coopération qui s'est concrétisée plus tard, en août, par une augmentation de l'aide de l'UE au Maroc.
 
Bruxelles a confirmé un soutien financier de 500 millions d'euros à Rabat pour une période de sept ans. Le Maroc s'est félicité de cette augmentation, mais dans de récentes déclarations à l'agence de presse EFE, le responsable marocain du contrôle des migrations, Khaled Zerouali, a déclaré que ce montant n'était pas suffisant pour traiter correctement le problème de l'immigration clandestine. Zerouali a déclaré au correspondant d'EFE à Rabat que cette aide financière "est en deçà" de ce que souhaite le Maroc, qui estime ses dépenses annuelles en matière de contrôle de l'immigration à 427 millions d'euros. 

Plus dans Société