C'est ce qu'a déclaré le ministre israélien de l'économie, Amir Peretz, dans la première interview accordée à un média marocain après la normalisation des relations

Israel quiere un tratado de libre comercio con Marruecos

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Le ministre israélien des finances Amir Peretz a donné la première interview à un média marocain par une autorité israélienne depuis la normalisation des relations entre les deux pays au milieu du mois dernier. Le fait que ce soit Peretz qui ait réalisé l'interview est un geste plein de symbolisme, puisqu'il est lui-même né dans le royaume alaouite, où une partie de sa famille vit encore et où il voyage souvent.

L'interview a laissé un grand titre : Israël va proposer un accord de libre-échange avec le Maroc. Les relations entre les deux pays sont encore en train de s'établir, mais d'importantes initiatives se profilent déjà à l'horizon, comme celle proposée par Peretz. Tel-Aviv essaie d'avancer rapidement dans cette direction.

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Amir Peretz a souligné qu'il existe de grandes possibilités de collaboration entre les deux pays et, surtout, des domaines dans lesquels il est possible d'investir au Maroc, comme l'agriculture ou la gestion de l'eau. Israël, pour sa part, pourrait être intéressé par le secteur automobile en pleine croissance du pays nord-africain.

Le ministre de l'économie a annoncé la création d'une équipe spécifique chargée d'élaborer le projet de l'éventuel accord de libre-échange, qui sera présenté aux cabinets des deux pays dès que possible. Le Maroc et Israël ont déjà conclu des accords de cette nature avec d'autres pays tels que les États-Unis, le Canada et la Turquie, ainsi qu'avec l'Union européenne. M. Peretz a déjà tenu une première réunion avec son homologue marocain au cours de laquelle, selon le communiqué qui a suivi, un plan d'action a été proposé pour développer la coopération entre les deux pays.

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Les délégations diplomatiques entre les deux pays n'ont pas encore été établies, mais Israël a déjà annoncé que le bureau de liaison qu'il établira à Rabat sera dirigé par l'ancien ambassadeur en Egypte, David Govrin. Le Maroc n'a cependant pas fait connaître les détails de sa représentation dans la capitale israélienne, ni sa fonction, ni sa taille, ni qui la dirigera.

Le bureau sera situé au même endroit où il se trouvait dans les années 1990, avant que le Maroc ne rompe ses relations avec Israël. Le ministère israélien des affaires étrangères a depuis lors entretenu le bâtiment, qui va maintenant être réouvert. L'économiste en chef du ministère israélien des finances, Shira Greenberg, a estimé que la croissance qu'entraînera cette normalisation des relations commerciales entre les deux pays sera de 500 millions de dollars. Un chiffre qui, si l'objectif fixé par Peretz est atteint, pourrait être beaucoup plus élevé.