C'est la première fois que l'armée israélienne attaque l'aéroport de la capitale économique

Israël frappe Damas après avoir bombardé l'aéroport d'Alep

photo_camera PHOTO/AFP - Un Airbus A320-211 de Cham Wings Airlines est photographié à l'aéroport d'Alep en Syrie après que les vols aient été détournés de l'aéroport de Damas

Israël a attaqué la Syrie. Des tirs de missiles ont été signalés ces dernières heures contre la banlieue de Damas, quelques heures après que l'armée israélienne a attaqué l'aéroport international d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, et causé des dégâts à l'intérieur, a annoncé l'agence de presse SANA.

En rapportant l'attaque, SANA a utilisé le terme "ennemi" pour désigner Israël. Ils ont également noté qu'après avoir reçu les attaques, la Syrie a utilisé ses défenses anti-aériennes contre les obus, parvenant à en abattre certains.

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Vers 20 heures, des avions de chasse israéliens auraient frappé l'aéroport d'Alep, où un avion iranien était censé atterrir. Quatre obus ont ensuite touché l'une des pistes de l'aérodrome et des entrepôts voisins contenant prétendument "une cargaison de missiles et de roquettes iraniens", selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. 

Au cours du mois de juin, de nouvelles attaques israéliennes contre la Syrie ont entraîné la suspension de tous les vols à partir de l'aéroport de Damas, car les attaques ont affecté ses propres infrastructures.

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C'est pourquoi le gouvernement al-Assad a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de publier une "condamnation publique" des offensives israéliennes, car elles portent atteinte à "la paix et la sécurité régionales".

Si ces attaques ne sont pas les premières à être menées par Israël, elles sont les premières à viser directement des infrastructures importantes comme l'aéroport d'Alep. Dans des villes comme Hama, durement touchée par la guerre, de multiples attaques du côté israélien ont visé les milices pro-iraniennes. Dans ce contexte, au moins vingt attaques ont été enregistrées cette année.

Iran et Syrie, des relations diplomatiques fortes 

Le fait qu'il existe des positions et des milices pro-iraniennes en Syrie signifie qu'Israël considère son voisin comme un danger, car il est un allié de l'Iran. En fait, il y a quelques mois à peine, l'Iran et Israël ont renforcé leurs liens lors d'une visite au cours de laquelle le président syrien Bachar al-Assad s'est rendu à Téhéran pour rencontrer son homologue, Ebrahim Raisi, et le guide suprême Ali Khamenei. 

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Au cours de la réunion, Khamenei a réaffirmé son soutien à son allié régional, notant que "cette relation est vitale pour les deux pays et nous ne devons pas la laisser s'affaiblir. Nous devons la renforcer autant que possible".

En outre, le chef religieux a assuré que "la Syrie d'aujourd'hui n'est pas la Syrie d'avant la guerre, alors il n'y avait pas de destruction, mais le respect et le prestige de la Syrie aujourd'hui est beaucoup plus grand que dans le passé, et tout le monde voit ce pays comme une puissance".

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Dans le contexte de la guerre civile syrienne, l'Iran était l'un des principaux alliés du régime d'Al-Assad, tout comme la Russie. Le dirigeant iranien a rappelé que "l'Iran s'est tenu aux côtés du peuple syrien et du gouvernement syrien lorsque certains dirigeants arabes et non arabes de la région pariaient sur la date de la chute du gouvernement syrien".

Il a conclu en disant que l'avenir de la région dépend de l'absence d'accords avec les États-Unis, qu'il accuse de la détruire. Dans sa réunion, il a déclaré que "ce qui détermine l'avenir de la région et de la Palestine, ce ne sont pas les tables de négociation et les traités comme Oslo ou Camp David, c'est la résilience des nations qui détermine le nouvel ordre régional".

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