Le système de drainage souterrain, les khettaras, est l'un des piliers qui a longtemps accompagné le développement de l'agriculture au Maroc, étant donné son rôle central dans l'irrigation des cultures

Khettara: Marruecos recobrará el tesoro de la región de Haouz

photo_camera PHOTO/REUTERS - Trois femmes marchent avec leur âne en transportant des récipients d'eau en plastique vers leurs maisons au Maroc.

Qu'il s'agisse des plantes, des animaux ou des humains, l'eau est essentielle à toute forme de vie et de mouvement. Il s'agit d'un pilier de l'urbanisation et de la stabilité. De nombreux lieux abandonnés disposent d'eau en abondance, tandis que d'autres lieux très fréquentés n'ont que peu d'eau, perdant ainsi l'esprit du lieu. 

Aujourd'hui, les khettaras connaissent des difficultés croissantes en raison du manque de précipitations et de la négligence. "Les travaux des khettaras au Maroc ont une très longue histoire, ils représentent un patrimoine social, écologique et économique. La situation actuelle est très dramatique en raison des effets de la sécheresse et de la dégradation, et si cette situation perdure, les khettaras disparaîtront", prévient le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, qui étudie actuellement la mise en œuvre d'un avant-projet de réhabilitation de ces structures. 

La pénurie d'eau est le principal problème du ministère. L'amélioration des khettaras permettra ainsi la restauration d'ouvrages abandonnés ou endommagés, ainsi que la préservation de l'agriculture dans l'oasis marocaine. 

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L'eau est au cœur de l'histoire de l'humanité. Ce fait est très clair, surtout à l'époque almoravide. Une approche créative de la conception pour fournir suffisamment d'eau à la population locale doit s'appuyer entièrement sur ce que la nature fournit à partir de sources d'eau, de vallées et même de piscines souterraines. Des outils et techniques créatifs sont envisagés, l'un d'entre eux étant le bassin versant de Khettara. Cette technologie est l'un des exemples les plus importants et les plus créatifs de l'ingénierie traditionnelle qui contribue à la gestion des ressources en eau. 

Les bassins versants qui entourent Marrakech en particulier et la région du Haouz en général sont d'une importance capitale dans le développement historique, économique et social de la région. Les bassins versants font partie des techniques traditionnelles qui tentent de s'adapter aux changements et de survivre dans la technologie moderne. Ces techniques ont été utilisées pour classer les bassins versants en fonction d'un ensemble de caractéristiques connexes. 

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Le ministère lance actuellement un projet dans le cadre de la stratégie nationale "Génération verte 2020-2030" dans le but de diagnostiquer l'état actuel des khettaras au Maroc, d'identifier les besoins de réhabilitation et de préparer ensuite le projet de mise en œuvre. Dans ce sens, cette approche de réhabilitation des khettaras du Maroc contribuerait à satisfaire les besoins en eau d'irrigation des populations des oasis et à dynamiser l'activité économique fournie par les khettaras pour lutter contre la pauvreté, car environ 300 000 personnes bénéficient de ce système. 

Pour sa mise en œuvre, ce projet identifiera et visitera toutes les khettaras du Maroc sans exception, c'est-à-dire les khettaras en service et les khettaras abandonnées. Une analyse approfondie devrait également être menée en collaboration avec les départements de l'agriculture et les représentants des oasis. Cette analyse devrait permettre de déterminer les différents types de dégradation dans chaque khettara. A ce titre, ce diagnostic se réfère sans limitation à l'ensemble du système que constituent les khettaras, les puits verticaux, les galeries horizontales, les réseaux à l'intérieur des oasis et l'étanchéité. Dans ce schéma, chaque khettara aura une fiche avec le nom de la khettara, le nom du village, le nombre et les types d'usages, la superficie et les types de cultures, l'organisation des agriculteurs, les périmètres et les barrages proches, la teneur en eau des ressources, les types de détérioration, le débit de la khettara, les ressources en eau, ainsi que toute information essentielle pour la caractérisation des khettaras. 

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Des relevés topographiques seront effectués pour chaque khettara. Les enquêtes hydrologiques permettront de déterminer les données relatives à la température, aux précipitations, au débit de la khettara, aux inondations si la khettara longe ou est proche d'une rivière ou d'un fossé de drainage, ainsi que toutes les informations sur les ressources souterraines. A l'issue de ces différentes opérations. 

L'impact du changement climatique sur ces ouvrages sera également examiné, les ressources en eau disponibles et leurs caractéristiques seront évaluées, et l'accent sera mis sur la manière dont les khettaras sont gérés et les méthodes de conservation et d'entretien. 

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