Les ambassadeurs africains à Rabat resserrent les rangs autour du Maroc

La Comisión de la Unión Africana pide una investigación sobre la tragedia en Melilla

@AUC_MoussaFaki/PHOTO - Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine

Le ministère marocain des Affaires étrangères a réuni dimanche un grand groupe d'ambassadeurs de pays africains pour faire le point sur la récente crise migratoire à la frontière avec Melilla.

Les ambassadeurs présents ont approuvé la gestion de la migration par le Royaume du Maroc. Le doyen des missions diplomatiques, l'ambassadeur du Cameroun, s'est exprimé en leur nom, disant qu'il "apprécie grandement le geste de SM le Roi Mohammed VI de faire venir les migrants au Maroc", selon une déclaration rapportée par la télévision publique 2M. Les principaux alliés du Maroc en Afrique resserrent donc les rangs autour de Rabat dans cette situation de crise qui pourrait affecter le royaume. 

reunion embajadores

Le Tchad, le Gabon, le Cameroun et le Mali sont quelques-uns des pays qui ont donné une évaluation positive de la politique migratoire du Maroc. Entre-temps, le président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a demandé l'ouverture d'une enquête sur la mort des 23 personnes tuées lors du violent assaut de la clôture, qui a fait environ 200 blessés parmi les forces de sécurité marocaines. 

"J'appelle à une enquête immédiate sur cette affaire et rappelle à tous les pays leur obligation, en vertu du droit international, de traiter tous les migrants avec dignité et de donner la priorité à leur sécurité et aux droits de l'homme, en s'abstenant de recourir à une force excessive", a déclaré le président de la Commission de l'UA dans une déclaration sur le site de réseautage social Twitter. 

Moussa Faki Mahamat s'est dit "consterné" par les images dures qui circulent sur les médias sociaux depuis vendredi matin. A ces propos se sont ajoutés ceux de l'actuel président de l'Union africaine, le Sénégalais Macky Sall, mais sur un ton plus mesuré que son collègue tchadien. 

Selon l'Association marocaine des droits humains (AMDH), les autorités marocaines ne respecteraient pas les protocoles d'identification des décès des 23 migrants. Le gouvernement marocain a néanmoins déclaré que les décès avaient été causés par l'avalanche survenue vendredi au niveau de la clôture. 

Dans le même temps, le ministère public marocain lance une attaque sévère contre ceux qu'il considère comme les principaux responsables de cette tragédie, les mafias de la traite des êtres humains. Le bureau du procureur a inculpé 32 hommes d'origine subsaharienne pour diverses infractions. Le ministère public marocain suggère que ce groupe est à l'origine de l'organisation des sauts de barrière. La plupart d'entre eux sont de nationalité subsaharienne. 

valla de melilla

La crise de Melilla pourrait créer des divisions au sein de l'organisation internationale africaine, dans laquelle le Maroc siège dans des commissions importantes, telles que la Commission de la paix et de la sécurité.

Des sources policières de la ville autonome de Melilla expliquent à ce journal la grande difficulté pour la sécurité que posent ces sauts massifs et comment il est excessivement compliqué de tenir à distance les vagues de migrants. "La clôture n'est pas une solution à long terme", a déclaré à Atalayar un membre de la police nationale stationné à la clôture de Melilla. "La police marocaine n'a pas les moyens ni la formation suffisants pour pouvoir contenir ce type de situation. C'est pourquoi lorsque les mafias de trafiquants lancent ce type d'attaques, le résultat est si désastreux", conclut-il. 

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