Des personnalités politiques de plusieurs pays africains ont visité les institutions de l'Europe et plusieurs Etats membres pour une journée d'échange et de compréhension

La Fondation Friedrich Naumann célèbre la clôture du dialogue UE-Afrique à Madrid

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Une délégation composée d'hommes politiques, tant du gouvernement que de l'opposition, du Mali, de la Guinée-Conakry, du Sénégal et de la Côte d'Ivoire a visité l'Union européenne et a participé à une journée de dialogue et d'échange de propositions, d'idées et de points de vue, organisée par la Fondation allemande Friedrich Naumann. 

Depuis l'adoption d'une nouvelle stratégie pour l'Afrique par l'UE en 2020, le paradigme des relations a changé, comme ont pu le constater les participants à cette série de rencontres. "Le dialogue entre l'Europe et l'Afrique est sur un pied d'égalité", ont résumé les responsables politiques de la délégation africaine lors de la conférence de presse du dernier jour à Madrid. 

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Avant de se rendre dans la capitale espagnole, la délégation s'est également rendue à Berlin et à Bruxelles, où elle a pu discuter et échanger avec ses homologues allemands et européens. En Espagne, la délégation a rencontré des autorités du ministère des Affaires étrangères et de l'Agence de coopération internationale au développement, ainsi que du ministère de la Sécurité sociale et de l'Inclusion

L'ordre du jour comprenait la nouvelle position et le nouveau rôle de l'Afrique de l'Ouest par rapport à son voisin européen. Une stratégie possible de relocalisation de la production et de valorisation de l'industrie africaine qui fournirait à l'Europe un canal d'approvisionnement beaucoup plus stable que l'Asie. Le pilier fondamental des nouvelles relations entre l'UE et l'Afrique, c'est-à-dire, selon les termes de la délégation, "des solutions africaines aux problèmes africains", une déclaration qui vise à laisser derrière elle le sentiment paternaliste lié à la colonisation, qui a pu peser lourdement dans le passé, a également été très pris en compte.

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Toutefois, la délégation africaine a souligné que, malgré cela, l'Europe ne devait pas se cacher derrière cette nouvelle position pour abandonner les gouvernements africains à leur sort, et ignorer la situation parfois instable du pays, principalement causée par des coups d'État. Ils ont hautement apprécié le dialogue avec les institutions européennes et ont déclaré qu'ils appréciaient profondément l'engagement de l'Europe envers les États africains. En résumé, la délégation africaine a clairement exprimé sa préférence pour une bonne relation avec l'Europe plutôt qu'avec d'autres acteurs internationaux, en raison des liens qui ont uni les deux régions, comme la Francophonie, sans pour autant interférer dans leurs relations avec d'autres puissances ou donner lieu à une situation d'exclusivité. "Il faut construire plus de ponts", ont convenu d'un commun accord les responsables politiques ouest-africains. 

Le dialogue a également porté sur la nécessité urgente de numériser et de créer des liens grâce à de nouveaux outils afin d'atteindre les objectifs de l'Afrique subsaharienne. L'une des grandes ambitions évoquées lors des réunions était la possibilité d'étendre le programme d'échange d'étudiants Erasmus+ aux pays africains, dans un effort de cohésion et de convergence.

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