Ils disent qu'il existe une grande dépendance à l'égard du continent asiatique qui doit être corrigée

La France et l'Allemagne annoncent trois projets communs sur l'hydrogène, le Cloud et la microélectronique

PHOTO/AFP - Montage d'une voiture électrique Volkswagen ID.3 à l'usine du constructeur automobile allemand Volkswagen (VW) à Zwickau

Ce mardi, les Ministres français et allemand de l'économie ont annoncé trois nouveaux projets d'intérêt européen commun (PIIEC). L'objectif du lancement de ces plans est de renforcer les capacités de production en Europe, la pandémie ayant révélé la dépendance existante vis-à-vis de l'Asie.

Les trois projets, selon Bruno Le Maire et Peter Altmaier, sont liés à l'hydrogène, au Cloud computing et à la microélectronique ; comme cela a été officialisé par un communiqué de presse commun.

Ils seront financés "en partie" par le plan de relance européen "Next generation EU" de 750 milliards d'euros, qui est lui-même financé par un prêt commun.

Bruno Le Maire a déploré la dépendance "excessive et inacceptable" de l'industrie européenne vis-à-vis des composants électroniques asiatiques, dans un contexte où la crise mondiale des semi-conducteurs entraîne la fermeture de nombreuses usines automobiles.

"Notre dépendance vis-à-vis des composants électroniques en Asie est excessive et inacceptable, elle nous rend vulnérables et affaiblit nos chaînes de production", a déploré Le Maire depuis Paris. Evoquant les arrêts de production subis depuis janvier par certaines usines Volkswagen et Mercedes en Allemagne ou Seat et Ford en Espagne, il a déclaré qu'"aujourd'hui, il y a des dizaines de milliers de véhicules qui ne sont pas produits parce qu'il manque des composants électroniques. Nous parlons de milliers d'heures de travail perdues pour nos travailleurs et nos industries.

Atalayar_Bruno Le Maire

Cette annonce intervient dans un contexte de pénurie mondiale de composants électroniques pour l'industrie automobile, illustrant une fois de plus "la nécessité d'un IIPEC ambitieux pour renforcer les capacités de production de l'Europe".

"Nous voulons être un continent souverain, industriellement puissant, un continent technologiquement indépendant", a souligné M. Le Maire.

M. Altmaier a ajouté que "le temps est venu de mettre en œuvre tous les changements de politique industrielle : ceux qui visent à s'engager activement dans la transition verte et numérique, ceux qui visent à mettre en œuvre les leçons tirées de COVID-19, ceux qui concernent la coopération paneuropéenne en matière de technologies innovantes et ceux qui déclenchent des investissements privés à très grande échelle". Entre-temps, la mise à jour annoncée de la stratégie industrielle est bien accueillie et des mesures importantes sont proposées.

Atalayar_Peter Altmaier

Il a également été fait référence à une contribution conjointe à la révision de la stratégie industrielle européenne présentée en mars dernier. Toutefois, la Commission devra bientôt procéder à une mise à jour pour tenir compte de la nouvelle situation post-pandémique.

Selon cette contribution, "des initiatives plus ambitieuses sont nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030". Ils réaffirment également leur soutien à l'introduction d'une taxe carbone aux frontières de l'Union européenne. 

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato