La ministre libyenne des Affaires étrangères a exigé lundi à son homologue turc, lors d'une réunion conjointe, le retrait de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye

La Libye demande à la Turquie de retirer les combattants étrangers de son territoire

AFP/MAHMUD TURKIA - La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, et son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, lors d'une conférence de presse conjointe dans la capitale Tripoli, le 3 mai 2021.

Une réunion conjointe entre la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Manqoush, et son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, s'est tenue lundi pour demander le retrait de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye. 

Malgré la fin des combats entre les deux parties au conflit en Libye au milieu de l'année dernière, et la fermeté de l'accord de cessez-le-feu, le pays est toujours miné par l'influence et la présence de forces étrangères et de mercenaires que les nouvelles autorités s'efforcent de faire disparaître immédiatement du pays. 

Lors de cette rencontre avec Cavusoglu, la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Manqoush, a demandé "le retrait de toutes les forces étrangères et de tous les mercenaires de Libye" à l'approche des élections de cette année.

Fotografia de archivo, combatientes de la unidad 'Shelba', aliados del Gobierno libio, apuntan a posiciones enemigas en la línea de frente del barrio de Salah-addin en Trípoli, Libia AP/RICARD GARCIA

Selon un communiqué du bureau des médias des autorités à Tripoli, Al-Manqoush a déclaré, lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue d'une rencontre avec le chef du gouvernement d'unité nationale, Abdul Hamid Dbeiba, qu'elle avait "salué le soutien de la Turquie au secteur de la santé en Libye face au coronavirus, et confirmé l'établissement de relations distinguées avec la Turquie dans l'intérêt des deux pays".

Le soutien de la Turquie au secteur de la santé en Libye face au coronavirus, et a confirmé l'établissement de relations distinguées avec la Turquie dans l'intérêt des deux pays."

Le ministre libyen des affaires étrangères a également appelé la Turquie à "coopérer en ce qui concerne la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu et les résultats de la conférence de Berlin, y compris l'expulsion des forces étrangères et des mercenaires des terres libyennes pour soutenir la souveraineté de la Libye".

La ministra de Asuntos Exteriores del Gobierno de Transición de Unidad Nacional (GNU) de Libia, Najla al-Mangoush AFP/MAHMUD TURKIA

Cavusoglu a répondu en disant que les forces turques étaient en Libye dans le cadre d'un accord de formation conclu avec une administration précédente dans le pays d'Afrique du Nord, ajoutant que "certains assimilent notre présence légale à des groupes de mercenaires étrangers qui combattent dans ce pays pour de l'argent." 

Le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré : "Des voix de plus en plus nombreuses veulent assimiler la présence de la Turquie en Libye à d'autres groupes illégaux. La coopération dans le cadre du protocole d'accord a empêché la Libye de sombrer dans une guerre civile, et notre soutien a permis de donner une chance à un cessez-le-feu et à la formation d'une nouvelle autorité politique unifiée."

Le ministre turc des affaires étrangères a également affirmé le soutien de son pays au gouvernement d'unité nationale afin de maintenir la sécurité et la stabilité de la Libye, expliquant que sa réunion avec le premier ministre comprenait une discussion sur le protocole d'accord maritime, ses termes de référence et les mesures prises à l'avenir. Il a déclaré que les discussions portaient notamment sur le mécanisme approprié pour le retour des entreprises turques afin qu'elles puissent reprendre leur travail en Libye.

El ministro de Asuntos Exteriores turco, Mevlut Cavusoglu AFP/MAHMUD TURKIA

Ankara a également signé un accord avec le gouvernement d'entente nationale pour délimiter les frontières maritimes entre les deux pays méditerranéens. Les deux parties ont également signé une série d'accords visant à renforcer la coopération, notamment économique, entre leurs deux pays.

Cette décision intervient au moment où la Mission d'appui des Nations unies en Libye fait pression pour que des élections présidentielles et législatives soient organisées dans le pays afin de mettre un terme aux phases de transition que la Libye a traversées ces dernières années.

L'envoyé des Nations unies en Libye, Jan Kubisch, a tenu des consultations intensives avec un certain nombre de responsables libyens, au cours desquelles ils ont insisté sur l'unification de l'establishment militaire et le retrait des forces étrangères de tout le territoire libyen, de manière à assurer la stabilité du pays.

Depuis l'annonce de la mission de l'ONU en Libye en février dernier, et la formation de la nouvelle autorité exécutive, le dossier des mercenaires étrangers en Libye est revenu au premier plan des événements, sur fond de demandes internationales de retrait de ces éléments du pays. Selon les diplomates, on estime qu'il y a plus de 20 000 mercenaires étrangers en Libye.

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato