Le chef du secteur pétrolier a insisté sur le fait que l'industrie a besoin d'un investissement important pour l'entretien des pipelines

La Libye et la Chine étudient les moyens de permettre aux entreprises chinoises de revenir dans le pays

photo_camera PHOTO/REUTERS - Une vue de la société de traitement du pétrole et du gaz de Ras Lanuf en Libye

Le président exécutif de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), Mustafa Sanallah, et l'ambassadeur de Chine à Tripoli, Wang Qimin, ont étudié les moyens de faire revenir les entreprises chinoises opérant dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la construction et ont exploré des projets de maintenance et de modernisation des systèmes de transport du pétrole.

Selon la NOC, M. Sanallah a assuré au représentant chinois que la stabilité politique sera consolidée dans les mois à venir et que plusieurs fenêtres d'opportunité s'ouvriront pour les entreprises chinoises dans le secteur de l'énergie, considéré comme l'épine dorsale de la nation nord-africaine.

"Le président considère la visite de l'ambassadeur comme un pas en avant et un indicateur puissant du retour de la stabilité et de la confiance en Libye", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Selon les médias locaux, Sanallah et Qimin ont discuté de projets visant à moderniser la flotte de pétroliers libyens et les silos de stockage terrestres. Pendant les mois les plus difficiles de la guerre, la société chinoise Sinopec a été l'une des principales compagnies pétrolières opérant en Libye.

Atalaya_Planta petrolera en Libia

À la mi-mars, le parlement libyen a accordé sa confiance au nouveau premier ministre, Abdul Hamid Dbeibah, élu par le Forum de dialogue politique pour la Libye (PDLF), un organe non élu créé "ad hoc" par l'ONU en octobre et qui, après d'âpres négociations, a réussi à unifier politiquement le pays après sept ans de division et de guerre civile sanglante.

Augmentation de la production de pétrole

Quelques mois plus tôt, grâce à l'intervention de la Turquie et de la Russie, les deux gouvernements rivaux de l'est et de l'ouest de la Libye ont accepté un accord de cessez-le-feu qui a permis en quelques mois de redresser l'industrie pétrolière libyenne qui, en 2020, produisait environ 300 000 barils de brut par jour et a atteint 1,4 million très proche de sa production d'avant le soulèvement qui, en 2011, a mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi.

Cette semaine, M. Sanallah a rencontré le nouveau vice-président du Conseil présidentiel unifié, Ramadan Ahmed Boujnah, et le ministre des finances, Khaled Al-Mabrouk Abdullah, afin d'évaluer le budget de la NOC et d'avancer dans l'unification et la réforme du secteur pétrolier, gravement endommagé par la guerre et le sabotage continu des milices locales.

Le responsable pétrolier a insisté sur le fait que l'industrie a besoin d'un fort investissement pour l'entretien des pipelines, la réparation des oléoducs et des silos, la modernisation des ports et des terminaux de fret, et le renouvellement de la flotte maritime et terrestre. 

Atalayar_Libya Oil National Company_Corp

Il a également rappelé que des investissements forts et urgents sont également nécessaires dans le secteur du raffinage et du gaz, la construction de l'usine de gaz liquéfié (LGF) dans le champ sud d'Al Sharara, exploité en collaboration avec des multinationales telles que Total et Repsol, étant l'une des priorités.

En mars, au moment même de la formation du nouveau gouvernement, la NOC a conclu un accord avec la Banque centrale de Libye pour mobiliser 3,9 milliards de dollars dans le secteur de l'énergie.

Le GNU est un exécutif de transition et sa tâche principale est de stabiliser le pays et de le conduire aux élections législatives prévues pour le 24 décembre. 

Plus dans Économie et Entreprises
CRITTA TDC
Le Centre Régional d'Investissement de la région Tanger Tétouan Al Hoceima a organisé le jeudi 28 mars au Tecnopark Tanger une conférence d'information sur le Challenge de Développement du Territoire à l'attention des porteurs d'idées de projets qui souhaitent participer au concours.

Le CRITTA réitère son appel au CDT depuis Tecnopark Tanger