Face aux demandes de changement de gouvernement, la Libye organise un nouvel épisode parlementaire dans le but de définir les premières étapes de la nouvelle feuille de route

La Libye organise une session parlementaire "cruciale"

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Le parlement libyen s'apprête à tenir une session parlementaire qualifiée de "cruciale". Près d'un mois après la suspension des élections qui auraient dû avoir lieu le 24 décembre, le pays est confronté à un scénario politique qui reste sur la corde raide.

Les critiques et les attaques contre le gouvernement d'unité nationale (GNA), dirigé par Abdul Hamid Dbeibé, n'ont cessé de croître. Les récentes affaires de corruption dans lesquelles son gouvernement a été impliqué n'ont pas contribué à stabiliser ses politiques. Ainsi, la nouvelle session parlementaire se déroule dans un contexte de tension sociale croissante, de nombreux civils demandant la destitution du gouvernement, à la fois en raison des accusations de corruption et de la récente crise salariale dans l'armée. Ce dernier développement intervient après que le gouvernement n'ait pas respecté les dispositions du chapitre un du budget, qui correspondrait aux salaires des officiers de l'armée.

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Il y a moins d'une semaine, la crise salariale a repris de plus belle après que l'armée ait annoncé la suspension des salaires dans les forces armées sur ordre de Dbeibé. Ces derniers, dirigés par Haftar et soutenus par la Russie, affirment que le pétrole brut a "recommencé à être pompé" par la National Oil Corporation.

Dans un autre cas, les troupes libyennes qui contrôlent le "croissant pétrolier", une zone riche en gisements de pétrole entre Tobrouk et Sidra, ont donné au gouvernement de Dbeibé jusqu'à dimanche pour payer les salaires des forces armées. S'ils ne sont pas payés, ils cesseront d'exporter du pétrole vers leurs régions respectives, une menace qui met le gouvernement dans les cordes.

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Le député Mohamed al-Abani a noté qu'au cours de la session, "les propositions du comité de la feuille de route" seraient discutées, dont il a prédit un désaccord majeur entre les législateurs étant donné les différences d'opinion entre tous les partis. Concernant la formation d'un nouveau gouvernement pour mener la prochaine phase, le député libyen a indiqué qu'elle serait discutée, mais "dans d'autres sessions".

De son côté, Ali Al-Takbali, membre de la commission de la défense de la Chambre des représentants, a déclaré que cette première session avait été "houleuse", rendue encore plus houleuse par la présence d'opposants au gouvernement. Al-Takbali a également dénoncé le fait que la véritable crise découle de "la présence des milices", des troupes qui "doivent être démantelées" si le pays veut parvenir à un véritable changement politique et social.

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D'autre part, l'envoyée spéciale des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams, a affirmé que la mise en place d'un nouveau gouvernement de transition en Libye "ne bénéficierait en rien aux perspectives du pays" et défend la création d'institutions de manière démocratique, en empruntant la voie des élections.

Le Conseil est donc confronté à un certain nombre de défis qui ne sont pas faciles à relever. La crise politique que traverse le pays n'est qu'un des principaux problèmes auxquels est confrontée la Libye, qui se traduit par la difficulté d'organiser des élections, ce que la population attend depuis trop longtemps.

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En outre, les conséquences sociales et économiques de la guerre civile restent latentes dans la société. Ce conflit a également la particularité d'être devenu une sorte de "guerre privée", puisque des mercenaires ont mené une confrontation qui a fait plus de 15 000 blessés et contraint plus de 140 000 personnes à fuir leur foyer, selon les chiffres de l'ONU.

En outre, les vastes ressources de la Libye, notamment le pétrole et le gaz, ont attiré l'attention des puissances étrangères qui ont décidé de s'impliquer dans la guerre civile. Aujourd'hui, comme dans des pays comme la Syrie, le conflit s'est transformé en une guerre par procuration impliquant la Turquie et la Russie.

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Depuis que les Nations unies ont annoncé un cessez-le-feu en Libye en octobre dernier, le pays tente de prendre des mesures historiques en vue d'une résolution du conflit, qui entre maintenant dans son dixième anniversaire. Dans cet accord, signé par les factions belligérantes, celles-ci se sont engagées à ce que les mercenaires et les combattants étrangers quittent le pays dans les trois mois à venir, ce qui n'a pas encore été fait.

La suspension des élections a également entamé l'optimisme de la population pour une Libye démocratique.

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