La police israélienne a renforcé sa présence à Jérusalem à la veille de la marche du drapeau, une manifestation ultra-nationaliste marquant la "Journée de Jérusalem"

La marche des drapeaux : le premier défi du nouveau gouvernement israélien

AP/ARIEL SCHALIT - La police israélienne a renforcé sa présence à Jérusalem à l'approche de la marche du drapeau, une manifestation ultranationaliste qui commémore la "Journée de Jérusalem"

Le nouvel exécutif israélien, dirigé par le conservateur Naftali Bennet, s'apprête à relever un nouveau défi qui pourrait à nouveau mettre à mal les rues de Jérusalem et les relations entre Palestiniens et Juifs. La célèbre "marche du drapeau", connue sous le nom de Yom Yerushalayim en hébreu, devrait avoir lieu le 15 juin pour célébrer la réunification de Jérusalem et le rétablissement du contrôle israélien sur le territoire après sa victoire dans la guerre des Six Jours.

Le quotidien libanais Al-Akhbar a rapporté que le groupe Hamas menace de revenir à une escalade de la violence si la marche a lieu à Jérusalem, comme déjà prévu. À cet égard, le Hamas a informé l'Égypte que la tenue du rassemblement provoquerait une réponse qui ne serait pas différente de celle du mois dernier. 

Ittamar Ben-Gvir, miembro de la Knesset (parlamento) de Israel y jefe del partido unipersonal de extrema derecha "Poder Judío" (Otzma Yehudit), agita una bandera israelí mientras intenta marchar hacia la Puerta de Damasco en el este de Jerusalén, el 10 de junio de 2021 AFP/ EMMANUEL DUNAND

D'autre part, le journal israélien Maariv a rapporté que "la police se prépare avec de plus en plus de force à la parade des drapeaux qui se tiendra mardi à Jérusalem, craignant de violents affrontements entre les participants à la marche et les manifestants musulmans qui sont attendus dans la région". 

Selon les déclarations de la police, la "marche" aura lieu à l'une des portes saintes de la vieille ville de Jérusalem, à la porte de Damas, située à l'entrée du marché arabe. Dans ce contexte, les activistes palestiniens ont lancé un appel sur les réseaux sociaux pour se rassembler à la Porte de Damas, également connue sous le nom de Bab al-Amoud, tandis que les politiciens et les responsables palestiniens ont déjà mis en garde contre les conséquences possibles de la tenue du rassemblement. 

Jóvenes ondean banderas israelíes durante un desfile que marca el Día de Jerusalén en medio de la tensión entre israelíes y palestinos mientras marchan a lo largo de las murallas que rodean la Ciudad Vieja de Jerusalén, 10 de mayo de 2021 PHOTO/REUTERS

À cet égard, le Hamas a appelé à une mobilisation générale dans la ville de Jérusalem. D'autre part, le nouveau Premier ministre Naftali Bennet a déclaré que si le Hamas attaque Israël, il recevra une "réponse forte". 

Dans une déclaration, le Hamas a appelé à "une mobilisation générale sur les places de la mosquée bénie d'Al-Aqsa et dans les rues de la vieille ville, afin de priver les colons de la possibilité d'atteindre leurs objectifs".

En premier lieu, Yom Yerushalayim a lieu le 28 Iyar, ce qui correspondrait au mois de mai, selon le calendrier juif. Cependant, les attaques militaires lancées depuis Gaza par le Hamas en réponse à l'expulsion de plusieurs familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah et à l'occupation de l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa, ont entraîné l'annulation de la marche et la réponse militaire d'Israël. Le bilan de ces violences est lourd : au moins 230 Palestiniens et 13 Israéliens auraient été tués. 

Les affrontements ont eu lieu au cours de 11 jours de violence dont les bombardements ont été les protagonistes et ont conduit à la destruction de Gaza. Après la proclamation du cessez-le-feu par le désormais ex-ministre Netanyahu, les offensives ont cessé, laissant d'importants dégâts dans la bande de Gaza et provoquant le déplacement des Palestiniens vers des camps de réfugiés.  La semaine dernière, l'Égypte a envoyé un important contingent d'aide pour aider et assister Gaza dans la reconstruction de la bande. Selon les responsables locaux, le coût de la reconstruction est estimé à environ 150 millions de dollars. 

Militantes enmascarados de las Brigadas Izzedine al-Qassam, ala militar de Hamás, sostienen sus banderas de Palestina AP/ADEL HANA

Un nouvel épisode de violence aurait des conséquences fatales pour Gaza, qui, affaiblie et encore convalescente des attaques et des bombardements, tente de se relever dans un contexte très dégradé et tendu en raison du conflit israélo-palestinien qui est loin d'être terminé. Après le départ du pouvoir de Netanyahu, désormais dans l'opposition, on verra comment le nouvel exécutif fera face à un problème qui est loin de trouver des solutions tangibles et pacifiques. En outre, la nouvelle position de Netanyahou laisse l'ancien Premier ministre dans un nouveau rôle d'aspiration à retrouver son poste. 

Bennet entame ainsi un nouveau gouvernement de 8 partis caractérisé par de fortes contradictions entre eux, des désaccords qui placent le nouvel exécutif sous les feux de la rampe et posent la question de la durée du mandat du nouveau leader. Ainsi, la Marche du Drapeau se présente comme un nouveau défi dans lequel Bennet devra apprendre à agir. Vient ensuite le défi de faire passer le budget après avoir géré le départ de Netanyahu. Bennet va donc commencer à gouverner dans un pays divisé, marqué par l'éternel conflit palestinien. 

Si le Hamas décide d'attaquer en réponse à la célébration de la marche, Bennet a déjà prévenu de sa réponse, qui entraînera de nouveaux épisodes de violence qui, loin d'offrir des solutions, ajouteront davantage de tension à un conflit qui entre dans sa soixante-treizième année de désaccord entre Palestiniens et Israéliens. 

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