La conclusion de ce protocole fait suite à l'accord-cadre de coopération dans les domaines de la recherche scientifique conclu le 3 octobre 2022 à Nouakchott

Mauritania y Marruecos acuerdan un protocolo conjunto en materia pesquera

photo_camera AFP/FADEL SENNA - Des pêcheurs déchargent des caisses de poissons dans le port de Laayoune, la principale ville du Sahara occidental sous contrôle marocain

La cérémonie de signature a été présidée par Mohamed Sadiki, ministre marocain de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, et Mohamed Abidine Mayif, ministre mauritanien de la Pêche et de l'Économie maritime à Agadir. Lors de cet événement, un nouveau protocole de réciprocité a été signé entre le Royaume du Maroc et la République islamique de Mauritanie ; parmi les principaux objectifs figure le renforcement de la coopération en matière de recherche halieutique. Les entités qui ont fait partie du mémorandum sont l'Institut national de recherche halieutique (INRH) du Maroc et l'Institut mauritanien de recherche océanographique et halieutique (IMROP).  

Ce protocole implique le renforcement collaboratif des processus d'évaluation et d'étude bio-écologique des stocks halieutiques, l'approfondissement des connaissances sur la biodiversité, les habitats écologiques essentiels et leur connectivité, et le renforcement des études collaboratives sur les écosystèmes d'intérêt commun liés aux perturbations climatiques et anthropiques. Il s'agit également d'harmoniser les méthodes de collecte et de traitement de l'information, de renforcer les études socio-économiques sur les questions communes et de discuter des aspects du développement de l'aquaculture ; ils ont ajouté qu'il "concrétise les engagements enregistrés dans l'accord-cadre de coopération dans le domaine des sciences de la mer et de la pêche". 

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Pour les deux États, la pêche est l'un des principaux secteurs. Le Maroc est le premier exportateur de sardines en conserve chaque année depuis plusieurs années en raison de son niveau élevé de pêche, représentant 64% du total mondial. Les exportations totales se sont élevées à environ 500 millions de dollars en 2022. L'importance économique de la pêche à la sardine au Maroc ne se limite pas aux captures. Elle s'étend également à la transformation, la mise en conserve, la congélation et la vente de poisson frais, de sorte qu'elle joue également un rôle important dans le développement des exportations marocaines de produits de la mer. Sur le plan social, c'est une activité qui génère beaucoup d'emplois directs et indirects, notamment sur les navires et dans les ports. 

Comme solution au problème de la surpêche de la sardine, dans le cadre de la stabilité des ressources, il existe en 2008 un plan de durabilité qui inclut la gestion des petits plastiques. L'accord entre les deux pays, tous deux membres du Comité des pêches pour l'Atlantique Centre-Est (COPACE), s'appuie sur des engagements antérieurs de collaboration dans des domaines clés tels que le renforcement des capacités en matière de pêche marine, la recherche scientifique et technologique, l'aquaculture et l'exploitation durable des pêcheries partagées. Les deux pays ont également convenu de collaborer dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), et encore de renforcer les processus de sauvetage maritime et de lutte contre la pollution. 

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Par ailleurs, le Parlement européen invite la Mauritanie à mettre un terme à la surpêche des petits pélagiques, qui a des conséquences négatives sur la sécurité alimentaire locale et entraîne la pollution des eaux. Les députés soulignent que malgré l'engagement pris avec la Mauritanie en 2017 d'éliminer progressivement la production de farine et d'huile de poisson d'ici 2020, les usines de farine de poisson n'ont cessé de se développer depuis 2010. Le secteur a créé 66 000 emplois directs et des dizaines de milliers d'emplois indirects. Le secteur de la pêche en Mauritanie apporte 231 millions d'euros de recettes budgétaires directes et fournit 704 millions d'euros de recettes en devises au pays, tout en contribuant à la création de richesse nationale à hauteur de 174 millions d'euros.  

Le ministère mauritanien de la Pêche a annoncé en décembre une réduction des taxes sur les captures des bateaux de pêche nationaux afin de soutenir les investisseurs mauritaniens et de promouvoir l'abondance du poisson sur les marchés locaux. Ces réductions ont été décidées lors du Conseil des ministres, a indiqué le Cabinet de la pêche dans un communiqué. La réduction de 67% des taxes serait appliquée aux cargaisons des navires dont le produit est destiné au marché local. Ces réductions, qui ont commencé en janvier de cette année, ont permis de renforcer les compétences du marché national, jusqu'à 35 % de plus, et ont renforcé et facilité la possibilité de conclure des contrats au niveau international. 

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