La situation est de plus en plus préoccupante, avec 60% des écosystèmes mondiaux dégradés

La protection de la biodiversité reçoit un coup de pouce politique et financier

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La communauté internationale a uni ses efforts en faveur de la biodiversité lundi lors d'un sommet qui s'est concentré à la fois sur la mobilisation de fonds financiers et sur l'action conjointe des gouvernements, des entreprises et des citoyens.

L'initiative a été lancée lors de la quatrième édition du Sommet de la planète unique, qui s'est tenu pour la première fois à Paris en 2017, et après être passé par New York en 2018 et Nairobi en 2019, est revenu dans la capitale française, faisant cette fois converger les défis climatiques avec la nécessité de préserver les écosystèmes.

La réunion, qui s'est également tenue par voie télématique en raison de la pandémie, a été accueillie par le président français, Emmanuel Macron, et a également été parrainée par les Nations unies et la Banque mondiale.

"Notre réalité et celle de la planète dépendent de ce que nous faisons. (...) Nous savons clairement que toutes nos vulnérabilités sont liées", a déclaré M. Macron, appelant à "une transformation profonde et rapide" du modèle de développement actuel.

De même, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a souligné dans son discours que "jusqu'à présent, nous avons détruit notre planète. Nous en avons abusé comme si nous avions une pièce de rechange. Notre consommation actuelle de ressources nécessite presque deux planètes, mais nous n'en avons qu'une. Si nous devions assimiler l'histoire de la Terre à une année civile, nous aurions épuisé un tiers de ses ressources naturelles dans les 0,2 dernières secondes".

Actions concrètes

La gravité de la situation, avec 60% des écosystèmes mondiaux dégradés, selon les données du sommet, a incité les participants à soutenir des objectifs concrets et à accélérer les projets déjà en cours.

Parmi elles, la Grande Muraille Verte africaine, lancée en 2007 pour créer une bande ininterrompue de végétation et de terres cultivées du Sénégal à Djibouti afin de ralentir l'avancée du désert du Sahara.

L'initiative, qui vise à restaurer 100 millions d'hectares, a reçu lundi des engagements de 11,8 milliards d'euros (14,326 milliards de dollars) sur les cinq prochaines années, dont 4 milliards d'euros (5 milliards de dollars) de la Banque mondiale.

Le sommet a également lancé officiellement la Coalition à haute ambition pour l'homme et la nature, promue par la France, le Costa Rica et le Royaume-Uni et soutenue pour l'instant par une demi-centaine de pays, comme l'Espagne ou le Chili, dans le but de protéger au moins 30 % de la surface terrestre et marine d'ici 2030.

Selon le président du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada, seuls 15 % de l'ensemble de la zone terrestre et 7 % de la zone marine sont actuellement protégés. "Aujourd'hui, en 2021, c'est le moment d'agir et de nous engager à atteindre ces objectifs de conservation", a-t-il ajouté.

Atalayar_Cambio ClimáticoLes priorités d'action en matière de biodiversité étaient la protection des espèces terrestres et marines, la promotion de l'agro-écologie, la mobilisation de financements publics et privés et la protection des forêts tropicales.

Collaboration Entre Entreprises

Avec cette feuille de route à l'esprit, un groupe de travail sur l'information financière liée à la nature a été lancé, promu par le gouvernement britannique pour sensibiliser à l'impact de l'activité économique sur la biodiversité et réorienter les flux vers des activités qui produisent des résultats positifs pour la planète.

La collaboration du monde des affaires a également été sollicitée par le Prince de Galles dans le cadre du projet "Terra Carta", qui, avec l'objectif, entre autres, d'atteindre 8,1 milliards d'euros (10 milliards de dollars) d'ici 2022, marque la voie pour les entreprises vers un avenir durable.

La France a également lancé officiellement la Coalition pour la Méditerranée, avec un plan d'action spécifique pour lutter contre la pollution marine et protéger à la fois la biodiversité en Méditerranée et la pêche et le transport maritime durables d'ici 2030.

"Ce qui a été décidé aujourd'hui est un programme de progrès", a déclaré M. Macron à la fin du sommet, auquel ont participé la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le premier ministre britannique, Boris Johnson, et la quatrième vice-présidente du gouvernement espagnol, Teresa Ribera, entre autres.

Cette réunion a également permis d'anticiper de nouvelles initiatives, telles que le lancement du projet international Prezode, une alliance de recherche dédiée à la prévention de nouvelles pandémies issues de réservoirs animaux.

"Le covid nous a montré à quel point les pays sont interdépendants", a déclaré le vice-premier ministre chinois Han Zheng, dont le pays accueillera la conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) en 2021, alors que le sommet des Nations unies sur le changement climatique (COP26) se tiendra également à Glasgow.

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