Les bombardements russes sont de retour à Kiev. La capitale ukrainienne, qui tente de revenir à la normale depuis des semaines, a été frappée par une attaque dans un quartier résidentiel. Plusieurs personnes ont été sauvées des décombres des bâtiments, dont une fillette de sept ans, tandis que d'autres ont été hospitalisées, a déclaré le maire de la ville, Vitaly Klitschko, via Telegram. Cependant, des dizaines de personnes sont toujours portées disparues et, jusqu'à présent, un mort.
This 7 y.o. Ukrainian kid was sleeping peacefully in Kyiv until a Russian cruise missile blasted her home. Many more around Ukraine are under strikes. G7 summit must respond with more sanctions on Russia and more heavy arms for Ukraine. Russia’s sick imperialism must be defeated. pic.twitter.com/0kn2hl7A4x
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) June 26, 2022
Outre le bâtiment résidentiel, Anton Herashchenko, conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, a déclaré qu'un autre missile avait touché un parc. L'agence de presse AFP a fait état de quatre explosions, notant que l'une d'entre elles a provoqué un incendie et un nuage de fumée grise.
Images of utter destruction in the heart of Kyiv - this residential building has been hit in the early hours of the morning by Russian rockets.
— Emmanuelle Chaze (@EmmanuelleChaze) June 26, 2022
At least five people are injured, a 7 year old girl was rescued from the rubble, operations are still underway. pic.twitter.com/MaP9VH8l2A
Le maire de Kiev a fait remarquer que l'attaque visait à "intimider les Ukrainiens à l'approche du sommet de l'OTAN". La dernière fois que Kiev a subi une attaque russe, c'était au début du mois. Ce dernier attentat à la bombe, en plus de coïncider avec le sommet imminent de l'OTAN à Madrid, intervient en plein milieu d'une réunion du G7 en Allemagne.
Lors de cette réunion, les dirigeants des sept nations les plus industrialisées - Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis - ont réaffirmé leur soutien à l'Ukraine. Ils imposeront également une interdiction des importations d'or russe.
The United States has imposed unprecedented costs on Putin to deny him the revenue he needs to fund his war against Ukraine.
— President Biden (@POTUS) June 26, 2022
Together, the G7 will announce that we will ban the import of Russian gold, a major export that rakes in tens of billions of dollars for Russia.
"Ensemble, le G7 va annoncer une interdiction des importations d'or russe, une exportation majeure qui génère des dizaines de milliards de dollars pour la Russie", a annoncé le président américain Joe Biden sur son compte Twitter. Le dirigeant américain a également commenté la dernière attaque, la qualifiant de "barbare", selon Bloomberg.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà déclaré au cours du week-end qu'il demanderait de nouvelles livraisons d'armes lourdes et de systèmes de défense aérienne lors de sa vidéoconférence. A plusieurs reprises, le président ukrainien a jugé les sanctions économiques "insuffisantes" pour stopper l'avancée russe, qui s'intensifie dans l'est du pays.
#Kharkiv downtown these days. Tragic. #StopRussia pic.twitter.com/syqCqT7PNr
— Lesia Vasylenko (@lesiavasylenko) June 21, 2022
Ce week-end, la ville stratégique de Sievierodonetsk, dans l'oblast de Lougansk, est tombée aux mains des Russes après de violents combats. Il s'agit d'une victoire majeure pour Moscou après la prise de la ville portuaire de Mariupol en mai.
After weeks of bloody battle, Russian forces took the eastern Ukrainian city of Sievierodonetsk https://t.co/3m2NjDwmtO pic.twitter.com/5LFutblBOk
— Reuters (@Reuters) June 26, 2022
Comme l'a déclaré Kyrylo Budanov, chef du renseignement militaire ukrainien, les troupes procèdent à un "regroupement tactique" en retirant leurs forces de Sievierodonetsk, rapporte Reuters. "La Russie utilise la tactique qu'elle a employée à Mariupol : effacer la ville de la surface de la terre", a expliqué Budanov. Les forces ukrainiennes recherchent désormais "des terrains plus élevés pour poursuivre les opérations de défense" car, compte tenu des conditions, "le maintien de la défense dans les ruines et en plein champ n'est plus possible".
Video of Polish and American volunteer soldiers fighting shoulder-to-shoulder against the Russian Army in the industrial zone of Sievierodonetsk, Ukraine.
— Visegrád 24 (@visegrad24) June 25, 2022
🇵🇱🇺🇦🇺🇸 pic.twitter.com/xdONyghtWC
Alors que la guerre fait rage en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a assuré que des missiles tactiques Iskander-M seraient envoyés au Belarus dans les mois à venir, lors d'une visite d'Aleksander Lukashenko à Moscou. Ces missiles, comme l'a souligné le dirigeant russe, peuvent être utilisés comme missiles balistiques ou de croisière, avec des charges nucléaires et conventionnelles, selon l'agence de presse russe Interfax.
The top line from today's talks with Lukashenko in St Petersburg is that Putin has decided to deploy nuclear-capable Iskander missile systems to Belarus "in the coming few months" pic.twitter.com/Zfm8n8gqew
— Francis Scarr (@francis_scarr) June 25, 2022
Lukashenko, fidèle allié de Moscou, a adopté une position pro-russe depuis le début de l'invasion le 24 février. Le gouvernement biélorusse autorise les troupes russes à traverser son territoire pour prendre d'assaut l'Ukraine et, si nécessaire, il accepterait le déploiement d'armes nucléaires russes dans le pays.