La Syrie et la Chine cherchent à renforcer leurs relations face à l'isolement international
Le président syrien Bachar Assad a reçu le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi dans le but de renforcer les relations entre les deux pays amis, quelques heures après avoir prêté serment en tant que président syrien pour la quatrième fois consécutive.
M. Al-Assad a discuté avec M. Yi "des relations historiques et distinguées" entre les deux pays et "a convenu de passer à une nouvelle étape dans le renforcement de ces relations et l'ouverture d'horizons plus larges pour la coopération bilatérale", selon un communiqué de la présidence syrienne.
Le président syrien a remercié la Chine pour "le soutien apporté au peuple syrien dans divers domaines et les positions importantes prises sur la scène internationale pour soutenir la souveraineté de la Syrie, l'intégrité de ses territoires et sa décision indépendante", selon le communiqué.
Pour sa part, le ministre chinois a exprimé son soutien continu au "peuple syrien dans sa guerre contre le terrorisme, le siège, les sanctions inhumaines imposées". Yi a exprimé "l'intérêt de son pays pour la participation de la Syrie" aux projets liés à la Nouvelle route de la soie, un plan stratégique de Pékin, "étant donné sa situation géographique et son rôle important dans la région" du Moyen-Orient, selon la note.
Enfin, M. Yi a félicité M. Assad d'être redevenu président et a déclaré que son succès indique "la victoire du peuple et sa ferme détermination à résister à tous les défis et à toutes les tentatives de le dominer", selon le communiqué de la présidence syrienne.
Aucun autre détail sur l'agenda du ministre et les éventuels accords économiques à signer entre les deux pays n'a été communiqué jusqu'à présent. La Chine et la Russie sont deux puissances alliées de Damas et ont toujours été opposées aux sanctions internationales contre le gouvernement de Bachar el-Assad.
La Syrie subit l'une de ses pires crises économiques depuis 2011, aggravée par la mauvaise situation chez son voisin, le Liban, ainsi que par les sanctions contre le gouvernement syrien émises par l'Union européenne et la dernière en date par les États-Unis, la loi dite Caesar.
Selon les données de l'ONU, 83% des Syriens vivent en dessous du seuil de pauvreté ; plus de 11 millions de personnes sur une population d'un peu plus de 17 millions ont besoin d'une aide humanitaire ; 60% n'ont pas les moyens de s'offrir un repas par jour ; et 6,2 millions sont déplacés à l'intérieur du pays, un nombre presque similaire de réfugiés syriens dans d'autres pays.
