La justice turque demande que l'affaire soit transférée en Arabie saoudite, car Ankara cherche à normaliser ses relations avec Riyad

La Turquie ferme le dossier de l'affaire Khashoggui

AFP/ OZAN KOSE - El 3 de julio de 2020 comenzó en Estambul el juicio en ausencia de 20 sospechosos saudíes acusados del asesinato del periodista Jamal Khashoggi en 2018, entre ellos dos antiguos ayudantes del príncipe heredero saudí Mohammed bin Salman

Les procureurs turcs ont demandé à un tribunal d'Istanbul de classer l'affaire du journaliste assassiné Jamal Khasoggui afin de la transmettre aux autorités judiciaires saoudiennes. Cette demande intervient à un moment où la Turquie tente de se rapprocher des pays arabes, dans le but d'améliorer ses relations étrangères avec ses pays voisins, et plus particulièrement avec les pays arabes.

Selon l'agence turque Anadolu, le parquet turc a demandé que le procès des 26 Saoudiens soupçonnés d'avoir assassiné le journaliste soit renvoyé aux autorités arabes. Lors de la session du procès qui s'est tenue à la 11e cour pénale d'Istanbul, le ministère public turc a demandé de commencer à exécuter les démarches nécessaires pour transférer le procès en Arabie saoudite.

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De même, le tribunal a décidé d'arrêter l'examen de l'affaire et d'entamer les procédures nécessaires pour que le procès soit transféré aux autorités judiciaires du pays arabe. Ainsi, l'instance judiciaire a décidé de reporter l'audience au moment même où le ministère turc de la Justice a déclaré que les défendeurs étaient des ressortissants étrangers, ce qui entrave l'avancement de l'affaire.

Le journaliste Jamal Khasoggui, chroniqueur au Washington Post, a été assassiné dans l'ambassade d'Arabie saoudite alors qu'il se trouvait à Istanbul en 2018. Après la révélation de l'affaire, le roi saoudien Salman bin Abdulaziz Al Saud a donné l'ordre de démettre plusieurs fonctionnaires de leurs fonctions. Par la suite, il a annoncé l'arrestation de 18 Saoudiens qui pourraient être liés à cette affaire.

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L'affaire a d'abord servi à tendre les relations du président turc Recep Tayyip Erdogan avec le royaume saoudien, conduisant l'Arabie saoudite à interdire officieusement les produits turcs et à organiser une campagne de boycott du tourisme en Turquie.

Toutefois, la grave crise économique que traverse la Turquie a incité Ankara à rechercher le soutien de Riyad. Le président turc a déclaré vouloir "renforcer nos relations avec l'Arabie saoudite et faire progresser notre dialogue positif avec elle par des mesures concrètes dans la période à venir". 

De la rupture à la réconciliation 

La diplomatie turque travaille depuis un an pour tenter de nouer des relations diplomatiques solides et régulières avec les pays arabes. Avec cette stratégie, la Turquie veut cesser d'être considérée comme un partenaire têtu et peu fiable, étant donné ses relations compliquées avec les pays de l'UE. 

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Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé que des "mesures importantes" avaient été prises en vue de la normalisation des relations bilatérales.

Il a également souligné sa rencontre avec le prince Faisal à Islamabad le 22 mars, en marge de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique, comme un signe de ce travail d'apaisement des relations avec Riyad.

Cette proximité de la part d'Ankara remonte à mai dernier, lorsque le ministre turc Mevlut Cavusoglu s'est rendu en Arabie saoudite pour entamer une série de pourparlers visant à normaliser les relations diplomatiques. L'un des points discutés a été le rapprochement d'Israël par les pays arabes à la suite des accords d'Abraham. 

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Alors que des pays comme les Émirats arabes unis, le Maroc et le Bahreïn ont normalisé et rapproché leurs relations diplomatiques et leur coopération avec Israël, l'Arabie saoudite continue d'œuvrer "en coulisse" pour normaliser progressivement ses relations avec le pays juif, tout comme les pays arabes mentionnés ci-dessus. La Turquie, en revanche, s'est montrée plus véhémente à l'égard d'un éventuel rapprochement avec Israël en raison de son soutien au camp palestinien dans le conflit israélo-arabe jusqu'à ce mois-ci.

Le président israélien Isaac Herzog a scellé les promesses de réconciliation avec Erdogan après une décennie de relations troubles. Selon le président turc, cette union "est un tournant" dans leurs relations bilatérales. En outre, ce développement, qui fait suite à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes et Israël, souligne la position déclarée de la Turquie de continuer à tisser des liens dans la région afin d'accroître son influence et de coopérer avec ses voisins, à un moment où la Turquie traverse l'une de ses plus graves crises économiques.

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Parallèlement, Herzog a déclaré qu'ils avaient "choisi de s'engager dans un voyage de confiance et de respect". Nous devons reconnaître que nous ne pouvons pas être d'accord sur tout. C'est normal. Nous irons de l'avant pour résoudre ces désaccords également. Nous apprécions tous les relations de bon voisinage et la collaboration. Les musulmans, les juifs et les chrétiens peuvent vivre en paix dans cette région", a-t-il déclaré.

Dans cette optique, la Turquie souhaite également travailler sur les relations diplomatiques avec l'Égypte, un proche allié de l'Arabie saoudite. La Turquie a souligné que "nos contacts avec l'Égypte ont commencé au niveau diplomatique" et que "le processus de coopération diplomatique, économique et des services secrets avec l'Égypte se poursuit sans aucun problème".  
 

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