Malgré la signature d'un cessez-le-feu, Erdogan maintient son ingérence en Azerbaïdjan

La Turquie va envoyer des soldats en Azerbaïdjan

PHOTO/AFP - Presidente azerí, Ilham Aliyev

La semaine dernière, l'Arménie a signé un "accord douloureux" pour mettre fin à l'escalade de la violence, qui s'était déjà transformée en guerre fratricide dans l'enclave du Haut-Karabakh, pour les Arméniens la République d'Arstaj, pour les Azéris une autre région de Bakou.

Après plus de 40 jours de combats qui ont fait des centaines de morts civils et militaires, Nikol Pashinian, le Premier ministre arménien, a décidé de signer un armistice. Ce geste a été pris par les Arméniens comme une "trahison".

Le conflit du Haut-Karabakh a également été le théâtre d'ingérences étrangères, notamment de la part de la Turquie, qui soutient les Azéris.

Un autre signe de ce soutien, malgré le fait que la guerre soit terminée, a été l'envoi de forces turques en Azerbaïdjan pendant un an. Cela a été déclaré et approuvé par le Parlement turc lundi.

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Le transfert de ces soldats d'Ankara à Bakou signifie un ancrage solide dans la région du Caucase et la réalisation des ambitions économiques d'Erdogan dans la région, car il s'agit d'un point stratégique clé sur la route du gaz vers l'Europe.

Selon un expert du Centre Al-Ahram, cité par Al-Ain, les raisons d'Erdogan pour envoyer des troupes se trouvent dans les objectifs économiques qui animent la partie turque. L'Azerbaïdjan fournit à Ankara 60% de ses besoins en gaz, et Erdogan veut porter ce chiffre à 80% ou plus, jusqu'à ce qu'il ne dépende plus de la Russie.

Un autre analyste, cité par le même média, assure que la stratégie d'Erdogan est de profiter de ce vide de pouvoir que les élections américaines ont laissé à la Maison Blanche, jusqu'au 20 janvier, date à laquelle Joe Biden assume officiellement le poste de président élu des Etats-Unis.

A cette fin, la Turquie déploie ses tentacules dans tous les territoires où il y a un conflit : Libye, Nagorno-Karabakh, Méditerranée orientale...

Mike Pompeo junto con el general sudanés Abdel Fattah al-Burhan, presidente del Consejo de Soberanía.

Pendant les semaines les plus actives de la guerre, la Turquie a envoyé des milices du nord de la Libye et de la Syrie.

Les pays occidentaux, la France en tête, ont exprimé leur mécontentement face aux efforts d'Ankara pour attiser les tensions dans le Caucase, tandis qu'Erdogan a déclaré son hostilité à l'Arménie, dans le cadre du nouveau conflit historique avec l'Azerbaïdjan, qui a coûté la vie à plus de 30 000 personnes.

L'approbation du Parlement turc intervient après que l'Arménie et l'Azerbaïdjan aient signé un accord pour mettre fin aux combats dans la région du Haut-Karabakh, parrainée par Moscou, et au carnage qui y a coulé dans les pires affrontements depuis des décennies.

L'intervention russe

Bien que membre du groupe de Minsk de l'OSCE, la Russie a joué un rôle entre deux positions : être neutre, mais aussi soutenir son allié arménien. 

Au total, selon le ministère de la défense, la Russie va envoyer 1 960 militaires, 90 véhicules armés et 380 unités de voitures et d'équipements spéciaux dans l'enclave du Karabakh. Les premiers avions de transport militaire Il-76 sont déjà partis de l'aéroport d'Oulianovsk.

Le président azéri Ilham Aliyev a déclaré que la Turquie, qui a soutenu Bakou dans le conflit, participera également avec la Russie à la tâche de maintien de la paix. Le président a rappelé que l'accord signé prévoit le retrait de l'armée arménienne de trois régions : le district d'Agdam pour le 20 novembre, la région de Kalbajar pour le 15 novembre et la région de Lachin pour le 1er décembre.

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