L'agence de presse algérienne APS a accusé la Banque mondiale de "complot visant à porter atteinte à la stabilité du pays" dans son dernier rapport sur l'économie du pays

L'Algérie accuse la Banque mondiale de vouloir déstabiliser le pays suite à son dernier rapport économique

El presidente de Argelia Abdelmadjid Tebboune

Dans un commentaire sur le rapport, l'agence de presse officielle APS a accusé la Banque mondiale de sortir "de son cadre d'institution financière internationale pour se transformer en outil de manipulation et de propagande", et de produire "des informations biaisées et malveillantes sur la situation économique en Algérie". 

L'agence algérienne a fait valoir que la lettre de la Banque mondiale est instiguée par des pays ennemis de l'Algérie. Au point de nier l'existence de la pauvreté en Algérie et de demander à l'institution de la Banque mondiale de rendre compte de la situation au Maroc. "La Banque mondiale évoque la pauvreté en Algérie, tout en ignorant la situation alarmante, voire dangereuse, de précarité qui prévaut dans le pays voisin de l'Algérie à l'ouest", indique l'article. Ces accusations sont propices à l'escalade des tensions entre le Maroc et l'Algérie, en mettant dans ce cas une institution internationale au milieu. 

Selon l'article de l'APS, les données du rapport économique de la Banque mondiale sont erronées, affirmant que l'Algérie "connaît une amélioration dans tous les domaines, y compris le taux de croissance". Il souligne également que l'Algérie a réussi à générer un excédent pour la première fois et à être le seul pays du continent à ne pas avoir de dette. Il souligne également des progrès au niveau politique et social, notamment après l'ère qui a débuté en 2019 avec l'élection du président Abdelmadjid Tebboune. 

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En outre, il affirme que ce rapport tente également de "ternir l'Algérie et de semer le doute chez les Algériens, surtout après les images d'unité et de communion que le pays a connues récemment suite à la consécration de l'équipe nationale de football en Coupe arabe - FIFA".  

Quoi qu'il en soit, le rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de l'Algérie, récemment publié, a fait des prévisions sombres pour les principaux indicateurs économiques du pays en raison de la lenteur de la mise en œuvre des réformes. La reprise économique dans les secteurs hors hydrocarbures aurait également perdu de son élan et resterait largement incomplète, tandis que les risques inflationnistes se matérialisent. "L'économie algérienne connaît une reprise fragile", indique l'organisme financier. 

Le PIB s'est donc également contracté au cours des deux premiers trimestres de 2021, suite à l'affaiblissement de l'activité de la construction et des services. "Les dépenses publiques ont stagné, les secteurs hors hydrocarbures ont ralenti et la croissance annuelle moyenne du PIB a chuté de 1,1 % entre 2017 et 2019, entraînant une baisse du PIB par habitant", explique la Banque mondiale. Le rapport économique, qui note l'absence de mise en œuvre décisive du programme de réforme, laisse entendre que les perspectives de reprise économique seront fragiles.

Le rapport consacre également un chapitre aux questions liées à la gestion des risques de catastrophes naturelles en Algérie, un point également critiqué par l'agence de presse, qui affirme que la Banque mondiale "s'est honteusement arrogé le droit de prédire un tremblement de terre qui dévasterait la capitale, créant et alimentant une psychose au sein de la population"

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