15 et 12 ans de prison respectivement pour les anciens ministres, plus trois à deux ans pour les hommes d'affaires accusés de corruption pendant la présidence de l'ancien président algérien

L'Algérie condamne deux anciens premiers ministres Bouteflika à des peines de prison

AFP/RYAD KRAMDI - L'ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, qui purge une peine de prison pour corruption, est escorté par la police après avoir assisté aux funérailles de son frère dans un cimetière de la capitale Alger

Un tribunal de la capitale algérienne a confirmé les peines de prison de deux anciens premiers ministres, a indiqué une source judiciaire jeudi. Elle a maintenu les peines de prison de deux anciens premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia.

Le tribunal a confirmé la condamnation à 15 ans de prison de l'ancien premier ministre Ahmed Ouyahia et à 12 ans de l'ancien premier ministre Abdelmalek Sellal, tous deux ayant servi sous l'ancien président Abdelaziz Bouteflika.

Les peines ont été prononcées lors d'un troisième procès des accusés dans les affaires de montage de voitures et de financement occulte de la campagne électorale annulée du candidat Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, ces peines de prison sont accompagnées de différentes amendes.

En plus des peines de prison des deux anciens ministres, l'agence de presse d'État algérienne, APS, a rapporté que le jugement condamne également les anciens ministres de l'Industrie Mahdyub Beda et Yussef Yusfi à trois et deux ans. 

En revanche, l'ancien fonctionnaire du ministère de l'industrie a été condamné à deux ans de prison. L'homme d'affaires Ali Haddad, ancien chef de l'association patronale algérienne, et les hommes d'affaires Hassan Larbaoui, Ahmed Maazuz et Mohamed Bairi ont également été condamnés à quatre ans de prison.

Les accusés sont poursuivis pour dilapidation de fonds publics, octroi d'avantages indus, notamment dans le secteur de l'assemblage de voitures, et financement secret de la campagne électorale du candidat à la présidence d'avril 2019, Bouteflika.

Le tribunal a également engagé des poursuites pour le gel des comptes et des actifs de tous les défendeurs. Cela a influencé le financement illégal de la campagne de l'ex-président algérien pendant son gouvernement en 2019. Celle-ci a été suspendue après la démission forcée par la pression des protestations contre sa tentative de rester en fonction.

Entre-temps, l'ancien ministre des transports et des travaux publics Abdelghani Zaâlane, qui était poursuivi en tant que directeur de campagne de Boutefika, et le directeur de la Banque nationale d'Algérie (BNA), Aboud Achour, ont été acquittés.

Les deux anciens ministres ont été condamnés dans plusieurs affaires de corruption depuis la fin de la présidence de M. Bouteflika. Sellal, qui a servi de 2012 à 2017, avec une pause d'un mois en 2014, et Ouyahia, qui a servi de 2008 à 2017, puis de 2017 à 2019.

Depuis que Bouteflika a quitté le pouvoir, plusieurs personnes et différents hommes d'affaires ont été arrêtés. Le tribunal assure qu'ils ne prennent pas d'ordres et travaillent de manière indépendante, bien que ces condamnations n'aient pas satisfait les demandes des manifestants. 

Le nouveau président, Abdelmayid Tabune, a montré son soutien aux manifestants après avoir remporté les élections en décembre. Il a l'intention d'établir un dialogue sérieux et de faire avancer une réforme de la constitution. Mais les manifestants ont rejeté cette dernière en raison de ce qu'ils considèrent comme des modifications cosmétiques de la Magna Carta.

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