La politique et le sport sont toujours deux éléments qui ne devraient pas aller de pair mais qui, en même temps, sont inséparables. Cette alliance ne comprend pas les frontières, les championnats ou les classes. Le cocktail qu'ils forment est toujours très critiqué, mais cette fois-ci, il est allé plus loin. Les réseaux sociaux se sont enflammés pour critiquer les déclarations de Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela. Dans son discours, le petit-fils du défunt activiste sud-africain et héros de la société sud-africaine dans sa lutte contre l'apartheid, a incité à la violence contre le Royaume du Maroc. Le spectacle a été suivi par le président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) et de la Coupe d'Afrique des Nations (CAF), qui n'a montré aucune réticence à aucun moment.
Prisonnières de la situation, les autorités algériennes ont profité de l'organisation d'une compétition sportive internationale sur leur sol, profitant du petit-fils de Nelson Mandela pour attaquer politiquement et publiquement le Maroc. Lors de l'ouverture du championnat, Mandla a attaqué le Maroc et son intégrité territoriale, avec une insinuation claire du régime algérien, en disant : "N'oublions pas la dernière colonie qui existe encore en Afrique, le Sahara. Luttons pour libérer le Sahara de l'injustice", dans le stade portant le nom de son grand-père, le leader sud-africain Nelson Mandela. Ces propos ont provoqué l'indignation à Rabat, où le soutien à sa thèse sur l'ancienne colonie espagnole du continent africain continue d'être l'une des questions non résolues de sa politique étrangère agressive.

Profiter d'un moment de tension entre deux voisins pour alimenter la machine à rancune est le comportement des "âmes faibles". Le problème n'est pas la position de chacun sur le conflit du Sahara, qui est une appréciation personnelle, mais le problème est d'alimenter la haine entre les peuples lors d'un événement sportif. Les activistes ont lancé le hashtag #Moroccan_Sahara pour exprimer leur soutien à l'intégrité territoriale du Maroc et rejeter la propagande politique vide. Certains ont appelé la FIFA à prendre des mesures appropriées contre l'exploitation par l'Algérie d'un événement sportif pour soutenir un programme politique incluant des incitations. La Fédération royale marocaine de football (FRFM) a déclaré dans un communiqué qu'il y avait eu des "expressions racistes dirigées contre les supporters marocains".
La FRFM a déclaré qu'il s'agissait d'une violation flagrante des lois régissant les événements sportifs de football sous le drapeau de la CAF et a précisé qu'elle avait écrit à la fédération pour qu'elle assume l'entière responsabilité de ces violations. Elle a ajouté que les pratiques infâmes et les manœuvres absurdes qui ont accompagné l'ouverture de la compétition sont des sophismes qui n'ont rien à voir avec le beau jeu. Des journalistes tels que Radouane El Ramdani ont affirmé que le discours de Mandela était le résultat de l'échec de l'Algérie à obtenir la présence d'autorités importantes à l'événement.
Mandla Mandela, nieto de Nelson Mandela llama a los pueblos africanos a luchar por la liberación de la última colonia en Africa, el Sáhara Occidental. pic.twitter.com/4CE53bqzR3
— Taleb Alisalem (@TalebSahara) January 15, 2023
Il est curieux de constater que dans un événement sportif auquel participent des footballeurs mineurs, dont le plus grand désir est de trouver un club qui leur donnera l'opportunité de réussir dans ce qu'ils aiment le plus, on parle de politique, et encore plus avec l'agressivité avec laquelle cela a été fait. Il n'est pas exclu que le discours ait été "instruit" par le chef de l'armée Said Chengriha et le président algérien Abdelmadjid Tebboune, selon les journalistes présents, comme Radouane El Ramdani, cité plus haut. Les médias algériens ont suivi les diktats de l'autorité et ont célébré le discours de Mandla, affirmant qu'il avait "enflammé l'enthousiasme des masses" qui ont assisté à la cérémonie d'ouverture.
Les attaques contre la nation alaouite ne se sont pas arrêtées là. Plusieurs chants racistes à l'encontre des Marocains ont pu être entendus dans les tribunes du stade Nelson Mandela, récemment inauguré. De tels actes dégradent non seulement les relations entre les deux Etats, mais aussi l'image du football algérien et surtout du football africain. "Donne-leur des bananes, Marocain, tu es un animal !" est l'un des chants honteux que l'on pouvait entendre parmi les supporters lors du match d'ouverture entre l'Algérie et la Libye, toujours en présence du président de la FIFA Gianni Infantino et du président de la CAF Patrice Motsepe.

A la lumière de ces attaques, la FRFM a demandé à la Commission de discipline de la FIFA d'ouvrir une procédure contre la Fédération algérienne de football (AFA) pour violation de l'article 13 du Code disciplinaire pour les chants racistes qui ont eu lieu le 13 janvier lors du match entre la Libye et l'Algérie. Cet article traite de la discrimination, en précisant que "toute personne qui porte atteinte à la dignité ou à l'intégrité d'un pays, d'une personne ou d'un groupe en usant de propos ou d'actes désobligeants, discriminatoires ou vexatoires". La FRFM regrette également que les internautes marocains aient réagi aux chants racistes algériens via Twitter et aient appelé au bon sens.