Le général- major Hadj Laaroussi Djamel se trouve depuis une semaine face aux juges du tribunal militaire de Blida en compagnie d’une vingtaine de co-accusés civils et militaires

L'Algérie : L’ex-chef de la 2ème Région Militaire devant le tribunal militaire

Jeudi 23 mars s’est ouvert au tribunal militaire de Blida, à 50 km au sud d’Alger, le procès du général-major Hadj Laaroussi Djamel, l’ex-chef de la 2ème région Militaire (l’Ouest algérien) pour répondre de l’accusation de divulgation de documents secrets et complot contre l’armée. Un procès qui se déroule à huis-clos et totalement passé sous-silence par les médias algériens. 

Une vingtaine d’officiers militaires et de civils lui tiennent compagnie dans le box des accusés. 

Effacé et très discret, le général-major Laaroussi s’est fait connaître dans les médias algériens à partir du mois de septembre 2020 à l’occasion de son installation, par le général d’armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, à la tête de la 2ème région militaire. Il succédait au général-major Souab Meftah, décédé quelques jours plus tôt. 

A la tête d’une région militaire dont le siège est à Oran, la capitale de l’Ouest algérien, le général Laaroussi occupait un poste sensible dans la mesure où une partie de cette région névralgique est frontalière du Maroc, un pays considéré par le pouvoir politico-militaire algérien comme l’ennemi numéro 1. La 2ème région militaire englobe douze départements administratifs : Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Mostaganem, Tiaret, Aïn Témouchent, Mascara, Bayadh, Naâma, Relizane, Tissemsilt, Saïda. Elle est, aussi, source d’enrichissement pour beaucoup de chefs militaires dont certains sont, actuellement en prison, pour avoir abusé de leur fonction en s’enrichissant de manière illicite. 

Deux ans après sa prise de fonction, en décembre 2022, le général Laaroussi est relevé de ses fonctions avant de se voir conduire à la caserne « Antar » pour y subir un interrogatoire musclé. 3 mois plus tard, il est face aux juges du tribunal militaire. Il est accusé d’avoir divulgué des documents secrets militaires et comploté contre l’armée. Une accusation que des proches du dossier qualifient de farfelue. En réalité, le général Laaroussi échangeait avec beaucoup de ses proches, collaborateurs et amis sur la situation politique du pays et l’ambiance délétère qui règne dans les casernes et unités militaires. Ce qui est considéré comme étant une critique contre les actions du chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chengriha. Ce dernier considère ces critiques comme étant un complot contre l’armée. D’autant plus, qu’étant la cible de manœuvres tendant à le déloger de son poste, comme signalé dans l’une de nos précédentes éditions, le chef d’état-major de l’armée algérienne est sur ses gardes et fait preuve d’une sévérité extrême pour annihiler toute velléité de renforcement du camp des contestataires. 

Le procès du général Laaroussi et ses acolytes dont le verdict sera rendu au début de la semaine prochaine, risque de déboucher sur des peines très lourdes. 

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