Les forces armées algériennes auraient conclu l'achat d'un drone MALE d'une portée, d'une vitesse et d'une capacité de charge utile supérieures à celles du Bayraktar TB2 exploité par le Maroc

Argelia intenta alcanzar a Marruecos en la carrera de drones con el Aksungur

PHOTO/ Turkish Aerospace Industries, Inc - L'ANKA-AKSUNGUR est un système de drone de classe MALE capable d'effectuer des missions de surveillance et de frappe de jour et de nuit avec des charges utiles EO/IR, SAR et SIGINT

L'état-major algérien a approuvé l'achat de six drones Aksungur à la société turque Turkish Aerospace Industries (TAI). L'Algérie est ainsi le premier acheteur international de ce drone MALE (Medium Altitude Long Endurance), qui doit entrer en service en Turquie en 2021. 

L'Algérie élargit ainsi considérablement ses capacités en matière de drones avec ce drone lourd, conçu pour des missions de surveillance, de renseignement ou d'attaque. L'Aksungur, que l'armée de l'air turque exploite déjà, se distingue, selon TAI, par sa capacité de charge utile, bien supérieure à celle d'autres drones turcs comme le Bayraktar TB2, produit par Baykar et exploité par le Maroc. 

REUTERS/UMIT BEKTAS - Fábrica de Turkish Aerospace Industries Inc (TAI) en Ankara, Turquía

La Turquie brille à nouveau par la vente de drones à des acteurs internationaux émergents ou de second rang comme l'Algérie, et démontre une fois de plus qu'elle a fortement pénétré le marché de la défense en Afrique du Nord. Dans le cas de l'Algérie, cela pourrait marquer le début d'une relation commerciale forte entre l'industrie turque et les forces algériennes à l'avenir. Jusqu'à présent, l'Algérie a presque exclusivement privilégié les avions sans pilote d'origine chinoise et émiratie. Pour sa force de drones de frappe, l'armée de l'air algérienne fait appel à une flottille de CASC chinois CH-3A et CH-4B Rainbow et aux drones émiratis Adcom Yabhon Flash 20 et United 40, rebaptisés El-Djazair-54 et 55 pour leurs versions algériennes. 

Il convient de noter que, contrairement à ses voisins d'Afrique du Nord, l'Algérie a déployé des efforts considérables pour développer sa propre panoplie de drones, même s'ils n'ont pas connu un grand succès. Malgré une longue liste de projets, aucun des prototypes conçus par l'Algérie n'est actuellement opérationnel.

L'Aksungur donne à l'Algérie une chance d'égaler les CAIG Wing Loong II de fabrication chinoise dont disposent les FAR marocaines et que certaines sources OSINT affirment avoir repérés en vol au-dessus du Maroc. L'Algérie a également passé une commande auprès du Chengdu Aircraft Industry Group en 2021, qui n'est pas encore sur le sol algérien. 

Le nouvel Aksungur mesure 11,6 mètres de long et 24 mètres de large avec une aile fixe. Il a une hauteur de 3 mètres et un poids à vide de 1 800 kg. Il a une capacité de charge utile de 750 kg, qui, en cas d'armement, peut être répartie sur 6 points d'ancrage. Sa masse maximale au décollage est d'environ 3 300 kg. 
Deux hélices propulsent le drone grâce à ses moteurs diesel PD-170. Ils lui permettent d'atteindre une vitesse de croisière de 250 km/h sur un rayon de 6 500 km, jusqu'à 12 190 mètres d'altitude et avec une autonomie de 60 heures à vide.  Avec une charge complète, il peut voler pendant une durée estimée à 12 heures, selon les estimations du fabricant. 
 
Avec cet achat, l'Algérie a décidé de renforcer sa capacité de frappe, tandis que le Maroc voisin dispose d'une capacité de surveillance par drone qui dépasse déjà celle de l'Algérie. Le Maroc a commencé très tôt à développer son programme d'acquisition de drones, et grâce aux partenariats que lui a apporté l'adhésion aux Accords d'Abraham, il a pu progresser considérablement dans cette voie. 

PHOTO/ Turkish Aerospace Industries - ANKA-AKSUNGUR está propulsado por dos motores diésel PD-170 de doble turbocompresor que permiten realizar operaciones de larga duración

Le royaume marocain dispose désormais d'une flotte de drones d'origine israélienne très performants, avec des opérateurs formés pendant des centaines d'heures de vol. Les moyens de surveillance aérienne sans pilote du Maroc sont soutenus par des drones israéliens Heron, dont trois seraient stationnés au Sahara. Trois autres Airbus Harfang auraient été achetés à la France en 2020, mais aucune image ne permet de le confirmer. Des sources proches des autorités marocaines ont également annoncé l'achat de quatre Hermes 900 de fabrication israélienne, qui n'ont pas encore été repérés par les sources OSINT ou les médias. La flotte est complétée par un nombre indéterminé de WanderB et ThunderB de la société israélienne Blue Bird, qui sont dans la même situation que les avions précédents. 

Il n'y a pas encore de confirmation que le Maroc exploite le MQ-1A Predator et le MQ-9B SeaGuardian de la société américaine General Atomics. Si le Maroc était en possession de ces avions sans pilote, cela ferait de l'armée de l'air royale marocaine la force de drones la plus performante d'Afrique du Nord.

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