Guevara, qui était détenu depuis un peu plus d'un mois, était accusé par les procureurs de liens avec des paramilitaires

L'ancien député de l'opposition vénézuélienne emprisonné est libéré après l'ouverture de pourparlers

AFP PHOTO/PRESIDENCIA DE VENEZUELA - Nicolas Maduro (au centre), son épouse Cilia Flores (troisième à partir de la droite) et le ministre vénézuélien de la Défense Vladimir Padrino (troisième à partir de la gauche)

Les autorités vénézuéliennes ont libéré dimanche l'ancien député de l'opposition Freddy Guevara, un proche du leader Juan Guaidó, deux jours après le début d'un processus de négociation entre l'opposition et le gouvernement au Mexique.

M. Guevara, qui était détenu depuis un peu plus d'un mois et était accusé par le parquet d'entretenir des liens avec des paramilitaires, a déclaré après sa libération qu'il ne connaissait pas les "conditions" de sa liberté.

"Je ne suis pas clair sur les mesures (...) je ne suis pas clair sur les limites", a-t-il déclaré en quittant le siège du Service bolivarien de renseignement (Sebin) à Caracas.

Il a également déclaré qu'il n'a pas parlé à ses collègues de parti et qu'il ne sait pas "à quoi correspond sa libération".

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"Je n'ai aucune information politique, je n'ai pu parler à aucun d'entre eux, je vais parler pour voir quelles informations je peux obtenir aujourd'hui. Ce que je sais, c'est que ma liberté est conditionnelle (...) Je sais aussi que tant qu'il n'y a pas de solution politique ici au Venezuela, ma liberté est également conditionnelle, ainsi que la liberté de tous les Vénézuéliens", a-t-il ajouté.

Guevara a été arrêté le 12 juillet et accusé par le bureau du procureur d'être "lié à des groupes extrémistes et paramilitaires associés au gouvernement colombien".

Les crimes dont il a été accusé sont le terrorisme et la "trahison".

L'accusation du ministère public a été formulée après que la vice-présidente exécutive, Delcy Rodríguez, l'a mentionné lors de la présentation d'un rapport qu'elle a rédigé avec la ministre de l'intérieur, Carmen Meléndez, sur les fusillades survenues dans l'ouest de Caracas au début du mois de juillet.

Vendredi dernier, un nouveau cycle de négociations a débuté au Mexique entre le secteur de l'opposition dirigé par Guaidó et le gouvernement de Nicolás Maduro, un processus qui a commencé par la signature d'un "protocole d'accord" entre les parties.

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Les réunions se sont déroulées pendant le week-end de manière hermétique et les résultats finaux de ces premières réunions n'étaient pas connus.

Avec ce processus, promu par la Norvège, l'opposition exige des élections "libres, transparentes et équitables", tandis que Maduro souhaite que les sanctions internationales soient levées.

Aucune des parties impliquées dans le processus de négociation n'a encore fait de déclaration sur la libération de Guevara.

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